Passer au contenu

Pourquoi la France refuse (toujours) l’asile politique à Edward Snowden

L’ex-agent de la NSA a réaffirmé sa demande d’asile politique à la France à la radio publique. Mais, le gouvernement reste inflexible. 

Edward Snowden sort ses « Mémoires vives » le 26 septembre prochain en France. À l’occasion de cette actualité littéraire, le sujet de son asile politique est revenu sur la table. Dans un entretien sur France Inter, diffusé lundi 16 septembre, le lanceur d’alerte a fait savoir qu’il « aimerait beaucoup » que le gouvernement français lui accorde l’asile.

Mais la France, qui avait refusé la demande d’Edward Snowden en 2013, « n’a pas de raisons de changer de point de vue », a estimé jeudi 19 septembre le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

« Pour l’instant, c’est une demande par voie médiatique mais a priori je ne vois pas de raisons de changer de point de vue », a réagi le chef de la diplomatie française interrogé sur la chaîne de télévision CNEWS, soulignant qu’Edward Snowden « réside à Moscou ».

Une demande « médiatique »

« Il avait demandé l’asile en France, mais ailleurs aussi, en 2013. A ce moment-là, la France avait estimé que ce n’était pas opportun, je ne vois pas aujourd’hui ce qui a changé ni d’un point de vue politique ni d’un point de vue juridique », a insisté Jean-Yves Le Drian au micro de Jean-Pierre Elkabbach.

https://www.youtube.com/watch?v=zLcluaG8Qws#t=16m55s

Inculpé d’espionnage

Employé de l’agence américaine de renseignement NSA, Edward Snowden avait révélé en 2013 l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’internet. À la suite de ces révélations, les États-Unis l’ont inculpé d’espionnage et de vols de secrets d’État.

Le lanceur d’alerte a demandé la protection de plus de vingt pays, dont la France et l’Allemagne, refusée pour une raison ou une autre. Il s’est réfugié en 2013 en Russie, où son permis de séjour a été reconduit jusqu’en 2020.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marion Simon-Rainaud avec AFP