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Pourquoi il devrait y avoir moins de nouveautés sur Netflix

Moins de films, pour plus de succès : Netflix annonce une restructuration de sa division films qui devrait fonctionner de manière plus centralisée.

Privilégier la qualité à la quantité : Netflix a décidé de réduire la voilure en 2023. Alors que le leader du streaming sortait au moins un film par semaine ces deux dernières années, le rythme devrait être plus ralenti cette année. Nous devrions donc avoir moins de nouveautés proposées sur la plateforme. Netflix a en effet décidé de restructurer sa division dédiée au cinéma, révèle Bloomberg, vendredi 31 mars. Concrètement, l’entreprise regroupera deux équipes : celle qui produit les films dont le budget est inférieur ou égal à 30 millions de dollars, et celle qui travaille sur des films à budget moyen dont la réalisation coûte entre 30 et 80 millions de dollars.

De nombreuses questions restent en suspens : on ne sait pas si la division des films à gros budget est concernée par ces licenciements. Le nombre de départs n’est pas non plus donné – mais on sait déjà que deux figures quasi-historiques font partie du lot : Lisa Nishimura, qui était en charge notamment des documentaires et des films à petits budgets, et Ian Bricke, le vice-président en charge des films.

Peu de films ont rencontré le succès escompté

L’objectif de cette réorganisation : produire moins, mais mieux. La production de titres devrait être plus centralisée autour de Scott Stuber – alors que chaque division fonctionnait jusqu’à présent de manière relativement autonome. Les cadres pouvaient réaliser un film sans avoir à obtenir l’accord de leurs supérieurs. C’est désormais terminé.

Car malgré le nombre impressionnant de films produits par Netflix – qui se chiffre à une cinquantaine par an – beaucoup n’ont pas rencontré le succès escompté. Peu ont été récompensés – à l’exception de A l’Ouest rien de nouveau qui a reçu le prix du meilleur film étranger, et Pinocchio qui a reçu celui du meilleur film d’animation cette année. Et peu ont constitué un succès populaire, excepté récemment Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés.

Le temps de l’abondance terminé ?

Netflix a été l’un des premiers à se lancer massivement dans la production de films et de séries. Le leader de la plateforme anticipait le fait que nombre de productions diffusées, pour lesquelles il payait des licences, seraient à terme réservées à d’autres plateformes de streaming, à l’image des productions Disney désormais exclusivement diffusées sur Disney Plus. Mais le temps de la production en masse semble terminé.

Netflix n’est pas le seul service de streaming à avoir licencié dernièrement. Il est comme les autres plateformes impacté par la pression des investisseurs, qui demandent une plus grande rentabilité. HBO, Discovery et dernièrement Disney se sont aussi séparés de nombreuses personnes ces derniers mois.

Cette annonce vient s’ajouter aux autres mesures du groupe pour augmenter ses recettes : une nouvelle offre de streaming avec publicité a été proposée afin d’attirer de nouveaux abonnés, et la fin du partage des abonnements a été annoncée. Reste à savoir si cette nouvelle organisation permettra de produire plus de chefs-d’œuvre.

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Source : Bloomberg


Stéphanie Bascou