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Pourquoi Google Actualités va bientôt changer

Seuls les titres des articles seront désormais repris par Google et l’ensemble de ses services. Aux éditeurs de décider s’ils veulent ou non faire apparaître un extrait. Ils ne seront quoi qu’il en soit pas payés pour cela.

La nouvelle directive européenne sur le droit d’auteur connaît l’une de ses premières répercussions en France. Google annonce aujourd’hui mettre en conformité tous ses services avec ce texte. A commencer par Google Actualités qui va en être bouleversé dès le mois prochain, à partir du 24 octobre.

Google n’entend pas rétribuer les éditeurs

« Nous n’afficherons plus d’aperçu du contenu en France pour les éditeurs de presse européens, sauf si l’éditeur a fait des démarches pour nous indiquer que c’est son souhait. Ce sera le cas pour les résultats des recherches effectuées à partir de tous les services de Google », précise le communiqué de presse.

En clair, si un éditeur souhaite voir apparaître davantage de contenu que le titre, ce sera à lui de le déterminer. Et sans espoir de rétribution pour cela.

Pour rappel la directive européenne inaugure un « droit voisin » visant à faire rémunérer les contenus de presse repris par les grandes plates-formes.

De vives réactions après cette annonce 

L’annonce de Google a suscité de vives réactions, notamment celle de Frank Riester, ministre de la culture. Dans un communiqué, il a jugé sa proposition inacceptable appelant « à une véritable négociation globale » entre Google et éditeurs. Et s’apprête clairement à un bras de fer : « la définition unilatérale des règles du jeu est contraire à la fois à l’esprit de la directive et à son texte. Je m’entretiendrai très prochainement avec mes homologues européens pour remédier à cette situation. »

https://twitter.com/franckriester/status/1176872235791015937

Même son de cloche du côté de l’Alliance de la presse d’information générale, qui dénonce une décision « unilatérale de Google », qui n’a donné lieu « à aucun échange ni à aucune concertation. » Avant d’asséner que cette décision « marque, encore une fois, la volonté de Google de ne pas respecter les règles et d’abuser de sa position dominante pour imposer sa propre loi ». 

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Amélie Charnay