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Pourquoi Free aligne les contre-performances mobiles

Les abonnés de Xavier Niel passent encore, en moyenne, 20% de leur temps sur le réseau de l’opérateur historique avec un débit limité à 1 Mbit/s. Ce qui plombe les résultats de Free Mobile.

Signé en 2011, l’accord permettant à Free* d’utiliser le réseau d’Orange en 2G et 3G, est en voie d’extinction. Depuis le 1er janvier 2017, le débit descendant est limité à 1 Mbit/s. Pour rappel, le débit moyen en France s’élevait à 23 Mbit/s, selon les derniers chiffres de l’Arcep datant du mois de juin 2017.
Les abonnés de Free Mobile qui basculent automatiquement chez Orange, là où l’opérateur ne possède pas encore d’infrastructures propres, pâtissent donc d’un service extrêmement dégradé.

L’internet mobile reste le talon d’Achille de Free Mobile

Le problème, c’est que Free Mobile n’a pas encore rattrapé son retard en termes de couverture. Au mois de novembre dernier, il annonçait ainsi atteindre potentiellement 84% de la population en 4G et 93% en 3G.
En outre, les clients de l’opérateur passeraient encore 20% de leur temps sur le réseau d’Orange, selon les derniers chiffres de l’application Free Mobile Netstat. Un chiffre en diminution mais qui a tourné autour de 25% durant toute l’année 2017. Voilà pourquoi les performances globales de Free Mobile sont si mauvaises sur cette période, au moment même où ses rivaux montent en puissance.

L'évolution de l'utilisation du réseau de Free Mobile depuis août 2012.
Free Mobile Netstat – L’évolution de l’utilisation du réseau de Free Mobile depuis août 2012.

La remise du prix du meilleur opérateur de l’année à Orange hier par les Assises du Très Haut Débit a été l’occasion de dévoiler une vaste étude de la société QoSi sur la qualité des réseaux des quatre plus gros opérateurs du 1er janvier au 31 décembre 2017. A chacun des usages testés concernant l’internet mobile, Free Mobile présente des résultats très en-deçà de ses concurrents. La voix et les SMS, en revanche, atteignent un niveau comparable.

Comparatif de la qualité de services des opérateurs en 2017.
Assises du Très Haut Débit/QoSi – Comparatif de la qualité de services des opérateurs en 2017.

Les zones rurales et le réseau ferroviaire pénalisés

Comme Free Mobile couvre moins bien les zones moyennement denses et peu denses en 4G, les habitants de ces territoires basculent plus souvent automatiquement en itinérance. Si le débit descendant de Free Mobile est de 14,2 Mbit/s en moyenne nationale, il chute à 8,5 Mbit/s dans les zones rurales. Idem pour la navigation Web qui est de 57% en moyenne nationale mais de seulement 33% en zones rurales.

Comparatif du débit moyen descendant par opérateur et suivant la densité de population.
Etude QoSi pour les Assises du Très Haut Débit. – Comparatif du débit moyen descendant par opérateur et suivant la densité de population.

La situation est encore pire sur les lignes ferroviaires où Free Mobile a choisi de ne pas investir pour le moment en s’abstenant d’installer des antennes 4G le long des voies. Le taux de pages Web affichées en moins de 10 secondes atteint péniblement les 16% quand Orange fanfaronne à 66%, selon l’étude de QoSI. Avec pour conséquence une expérience data très limitée.

Ce n’est pas la première étude qui montre les faiblesses de la qualité de service de l’internet mobile de Free. L’observatoire de l’Arcep les pointe chaque année. L’opérateur n’a plus le choix : il doit compléter sa couverture s’il ne veut plus figurer systématiquement en bas des comparatifs.

* 01net.com est édité par une filiale de NextRadioTV, elle-même propriété à 49% de SFR Médias.

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Amélie Charnay