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Pourquoi Facebook accuse le gouvernement américain d’avoir laissé proliférer les fake news

Mark Zuckerberg reproche aux autorités étasuniennes un laisser-faire depuis 2016 qui aurait facilité la propagation de fausses informations. Il appelle (encore) les pays à renforcer leur régulation sur Internet. 

Mark Zuckerberg a réitéré son désir de régulation plus ferme de la part du politique sur Internet, pointant du doigt les États-Unis. Le patron du plus grand réseau social du monde a estimé, mercredi 26 juin, que l’absence de réponse des autorités américaines après les manipulations politiques étrangères via Facebook en 2016 avait ouvert la voie à l’avalanche de campagnes similaires observée depuis, notamment pendant les dernières élections européennes.

Mais il est allé plus loin cette fois, accusant les États-Unis d’être en partie responsables de la situation actuelle, où se multiplient dans différentes régions du monde les campagnes de désinformation orchestrées depuis différents pays, à commencer, selon Facebook et le renseignement américain, par la Russie. De son côté, Moscou a toujours démenti ces allégations.

Facebook n’a pas les moyens, les gouvernements, oui !

« Nous n’avons pas les moyens d’arrêter [les actions du] gouvernement russe » alors que « notre gouvernement est celui qui a les outils pour faire pression sur la Russie, pas nous », a-t-il notamment argumenté lors d’une conférence à Aspen, dans le Colorado, selon l’AFP.

Très critiqué pour avoir totalement sous-estimé les campagnes de manipulation de l’opinion publique américaine lors de l’élection présidentielle, Mark Zuckerberg a enfoncé une nouvelle fois le clou : les gouvernements sont responsables.

« Une des erreurs qui m’inquiètent, c’est qu’après 2016, le gouvernement n’ait pris aucune mesure pour répondre. Le signal envoyé au monde, c’était “ok, la voie est libre, les pays peuvent tenter leur chance et nos entreprises feront de leur mieux pour tenter de limiter les choses mais fondamentalement, le gouvernement américain ne viendra pas à la rescousse” », a encore dit M. Zuckerberg

Des « milliards de dollars par an »

Malgré l’effort continu depuis près de trois ans, les résultats ne sont pas satisfaisants. « Depuis, on a vu augmenter [ce type d’] activités venant d’Iran ou d’autres pays », a-t-il poursuivi, observant que la sécurité du réseau lui coûte « des milliards de dollars par an ».

Au final, le message est clair : Facebook ne peut pas réguler seul. Et la demande aussi : les autorités doivent condamner ces manipulations. « Mais nous ne pouvons pas faire grand-chose tout seuls pour dissuader les pays de [faire cela]. C’est quelque chose qui relève des échelons supérieurs », a conclu Mark Zuckerberg. Il est d’ailleurs prêt à mieux collaborer avec les États qui le sollicite, au premier rang desquels la France

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Marion Simon-Rainaud avec AFP