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Pour Xerox, 2000 sera une année de transition

Après les mauvais résultats enregistrés en 1999, le constructeur n’attend pas un retour des profits avant plusieurs mois

Si début décembre, les dirigeants de Xerox avaient laissé entendre que les résultats fiscaux de leur société ne seraient pas bons, personne néanmoins ne s’attendait à une telle dégringolade. En effet, outre un chiffre d’affaires annuel en baisse (19,2 milliards de dollars – 19,6 milliards d’euros, contre 19,4 milliards – 19,8 milliards d’euros en 1998), le constructeur américain a connu un dernier trimestre catastrophique, avec une chute de 52 % de ses bénéfices par rapport au même trimestre de l’année dernière. Reconnaissant la gravité de cette crise, Richard Thoman, PDG de Xerox, s’est pourtant montré confiant en annonçant un retour à la croissance pour le deuxième semestre 2000. Un point de vue que partage Daniel Bordes, directeur général adjoint de la filiale française :“En 1999, nous avons subi une suite d’événements conjoncturels défavorables. Tout d’abord, la crise économique au Brésil, un pays dans lequel nous sommes fortement implantés. Ensuite, il y a eu un fort ralentissement des ventes à cause du bug de l’an 2000. Or, ce phénomène est arrivé en fin d’année, une période pendant laquelle nous enregistrons les meilleurs résultats. Enfin, diverses restructurations internes ont complètement déstabilisé les forces de vente.”

La France en bon élève

Et si, paradoxalement, la France sort du lot en enregistrant de très bonnes ventes au dernier trimestre, Daniel Bordes sait que le retour général à la croissance ne sera pas une tâche aisée : “Xerox vient d’un monde [celui des copieurs, Ndlr] où le coût des structures était trop élevé par rapport à nos concurrents issus de l’informatique. Nous changeons, mais il nous faudra du temps avant de récolter les fruits.” Enfin, pour revenir au premier plan, le constructeur mise sur le développement de ses activités de services auprès des grands comptes et sur sa récente acquisition de Tektronix : “Nous allons nous appuyer sur les forces de vente de Tektronix pour mieux attaquer le marché des PME et de la grande distribution, car pour nous, c’est un enjeu stratégique “, conclut Daniel Bordes.Après sa énième restructuration, Xerox arrivera-t-il à renouer avec la croissance ? Il semble que le nouvel apôtre du tout-numérique éprouve quelques difficultés à achever sa révolution. Et il lui faudra agir vite car, de leur côté, ses concurrents ne restent pas inactifs.

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FP