Trémeven, cette paroisse du Finistère Sud, est devenue en juillet la 300e cybercommune bretonne. Depuis 1998, le Conseil régional de Bretagne met ainsi sur pied une vaste opération pour populariser l’usage d’internet. 130 nouveaux sites devraient encore voir le jour dans les prochains mois. Le coût global du projet avoisine les 5 ME. La prise de conscience d’internet par le grand public, que nous pensions à la traîne, est aujourd’hui de plus en plus stimulée par les collectivités locales. Une volonté qui a encore du mal à s’imposer dans nos entreprises. Les réelles possibilités d’internet ont été freinées par l’image négative de la nouvelle économie. La concurrence effrénée a entraîné une chute des prix qui a décrédibilisé quelques fournisseurs, leur ôtant du coup tout espoir de rentabilité à court terme. Des modèles financiers peu viables et les effets de mode ont continué à détériorer cette image. Alors que finalement, il n’existe pas, à l’heure actuelle, d’outil aussi indispensable pour informer, fidéliser des clients, recruter des collaborateurs ou développer de nouveaux contacts à des coûts dérisoires. Une étude du cabinet Mercer Management Consulting montre d’ailleurs que le secteur des nouvelles technologies peut toujours créer de la valeur en copiant l’économie traditionnelle. “Pour stimuler l’usage, tous les acteurs du marché doivent s’investir dans leur base de clients existants et leur offrir, en amont et en aval du produit, des services complémentaires comme le conseil, le financement, la maintenance. À l’image de l’industrie automobile qui propose en plus de la voiture, les fonds pour l’acheter, le contrat d’assurance, d’entretien, etc. Un modèle dont s’inspire, par exemple, IBM.” C’est cette dimension nouvelle que nous devons tous atteindre.
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