Le futur compteur électrique Linky, dont le déploiement national a été décidé mi-2013, pourrait révéler, à l’usage, ses effets pervers pour le consommateur, en remettant en cause les puissances souscrites.
Selon une étude de l’association de consommateurs, 37% des abonnés (plus de 10 millions de ménages) paient une puissance d’abonnement inférieure à la puissance réellement sollicitée. Cette situation est rendue possible grâce à une grande tolérance des anciens compteurs dans les dépassements de puissance.
Le compteur Linky disjoncterait au moindre dépassement. Cette situation s’est présentée pour certains consommateurs lors de la phase d’expérimentation du Linky, obligeant ces derniers à augmenter leur puissance d’abonnement.
En conséquence, de quoi, le réajustement à la hausse de la puissance souscrite se traduira par un abonnement électrique plus cher. En outre, cette opération de changement d’abonnement est facturée 36 euros par ERDF.
L’UFC-Que Choisir prône une grille tarifaire des puissances, plus granulaire
Pour juguler ces surcoûts “cachés”, induits par le nouveau compteur électrique, l’UFC-Que Choisir suggère deux mesures.
Primo, il s’agirait d’imposer la gratuité de la prestation de changement de puissance deux années après l’installation du compteur Linky chez le consommateur.
Secundo, l’association suggère l’application d’une grille tarifaire plus granulaire pour les abonnements évitant les effets de seuil trop importants.
Actuellement, la grille fixe des paliers de 3 kVA (kilovolt ampère) pour les classes de puissance souscrite. Des incréments moins élevés permettraient une meilleure corrélation entre la puissance réelle consommée eet la puissance souscrite par les foyers.
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Lire aussi :
– Feu vert pour Linky, le controversé compteur EDF “communicant” (publié le 10 juillet 2013)
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