Cinq systèmes principaux sont à l’œuvre sur les tablettes. Choisir l’un ou l’autre n’est pas anodin, car une fois qu’on a pris ses marques et fait un stock d’applications, il sera difficile d’en changer.
Sans conteste, iOS, qui anime les iPad, est le plus mature. On y retrouve le savoir-faire de la marque en matière de design d’interface. C’est simple, la navigation est fluide et intuitive. Même constat sur l’App Store qui offre un large choix d’applications.
Android 3.0 Honeycomb est la première version du système de Google vraiment pensée pour les tablettes. Encore jeune, il n’est pas aussi simple à prendre en main que le système d’Apple et souffre d’un nombre limité d’applications optimisées pour les grands écrans. D’autres versions d’Android comme la 2.2 (Froyo) ou la 2.3 (Gingerbread), similaires à celles des smartphones, sont à l’œuvre sur les tablettes bas de gamme ou les modèles à écran 7 pouces. Elles auront l’avantage de ne pas dépayser ceux qui possèdent un téléphone Android et qui pourront en plus bénéficier d’un très large catalogue d’applications. La majorité des tablettes Android intègre une surcouche logicielle spécifique aux fabricants (Sense chez HTC, TouchWiz chez Samsung, etc.). Dans la plupart des cas, cette surcouche simplifie l’usage et l’accès à certaines fonctions grâce à l’apport d’une myriade d’applications maison : widgets, lecteur vidéo, bibliothèque de livres et magazines, etc. Enfin, l’Android Market mérite aussi d’être amélioré. Si le choix d’applications est vaste, l’organisation de la boutique se révèle souvent confuse. Quelques tablettes adoptent Windows 7 (Archos, Acer Iconia Tab W500), mais le système de Microsoft n’étant pas réellement pensé pour ce type d’appareil, ce ne sont finalement que des PC déguisés.
Les deux dernières plates-formes sont spécifiques à des marques : WebOS chez HP et BlackBerry Tablet OS pour le RIM BlackBerry Playbook. Elles manquent surtout pour l’instant d’applications. Dans le cas du Playbook, les choses pourraient vite évoluer avec l’annonce d’une compatibilité prochaine avec les applications développées pour Android. Ces deux tablettes ont une autre caractéristique commune, l’interaction avec d’autres appareils de même marque. Possibilité d’échanger des données sans fil entre son téléphone Palm Pre et sa tablette TouchPad chez HP. Moins amusant : l’obligation de disposer d’un téléphone BlackBerry pour consulter ses mails sur la Playbook. Si vous n’aimez pas l’aventure, les systèmes Android et Apple offrent la meilleure garantie en termes de pérennité et de richesse du catalogue d’applications.
Les challengers comme RIM ou HP ont un potentiel intéressant, mais encore en devenir, qui mérite que l’on patiente encore quelques mois avant d’acquérir leurs tablettes.
D’un côté, on a Apple, un système très fermé et contrôlé, mais du coup plus homogène et rassurant. De l’autre, on a Google, un système plus ouvert et personnalisable qui pourra sembler austère et compliqué, passé les usages de base. Une sorte de Windows de la tablette.
Gare aux tablettes trop bon marché !