« L’industrie du jeu vidéo est à un moment charnière avec de nouveaux développements comme la montée en puissance des smartphones ». La paternité de ces propos extrêmement clairvoyants revient à Satoru Iwata, PDG de Nintendo, dont la société souffre dans un marché changé par l’arrivée d’un nouvel écosystème inauguré en 2008 avec l’App Store d’Apple.
Politique commerciale et tarifaire
Conscient des changements, Nintendo a annoncé jeudi dernier sa stratégie, qui passe, entre autres, par le développement de périphériques de bien être et santé électronique. Satoru Iwata donnait également des détails complémentaires dans une interview au quotidien nippon, Nikkei. « Nous allons changer la façon dont nous vendons les produits, en gérant les informations des clients via Internet. Nous offrirons des réductions aux clients réguliers », indiquait-il, avant de revenir plus avant sur la stratégie de Nintendo pour les pays émergents. Dans ces zones géographiques, « il est possible d’étendre la base d’utilisateurs, mais seulement après avoir mis en place une offre de produits différente de celle des pays riches en matière de prix », expliquait Satoru Iwata.
Utiliser son trésor de guerre
Si la conférence avec les développeurs donnaient l’impression que Nintendo ne semblait pas avoir pris la mesure de la crise qui le frappe, le PDG de Nintendo met clairement les choses en perspectives dans cette interview : « Nous devons abandonner nos vieilles certitudes sur notre manière de faire. Nous envisageons les fusions et acquisitions comme une solution. » Un choix stratégique qui va de pair avec l’annonce de rachat d’actions de Nintendo. Mais surtout un choix qui fait écho à l’antienne que Hiroshi Yamauchi martelait : « Il faut agir comme un roi quand les choses vont mal et sereinement quand les choses vont bien ». Or, pour agir comme un roi, il faut des fonds, et justement, les poches de Nintendo sont profondes et bien garnies, grâce au succès de la Wii, notamment.
Le géant japonais va donc s’ouvrir à des achats pour injecter du sang neuf… Pour refondre les licences stars et en créer de nouvelles ? Peut-être. Pour prendre une part du gâteau que représentent les plates-formes mobiles ? On peut l’espérer.
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Source :
Nikkei
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