Dès que le parc informatique d’une entreprise approche de la centaine d’ordinateurs de bureau et de stations de travail, la gestion du matériel et des licences logicielles devient rapidement un exercice difficile. Le suivi manuel, à l’aide de tableurs, peut suffire pour un parc limité et statique, mais il devient insuffisant face à une structure dynamique. “Auparavant nous réalisions un inventaire à l’aide d’un tableur. Six mois étaient nécessaires pour effectuer l’inventaire complet “, confirme Thierry Menez, responsable informatique et télécoms chez Ingenico.Le principal problème est d’avoir une idée précise de son parc et de son utilisation à l’instant t, des données essentielles pour maîtriser son évolution. “Nous voulions savoir quelle était l’utilisation réelle de notre parc pour dimensionner correctement notre cellule d’aide aux utilisateurs “, explique Jean-Louis Spaety, directeur du système d’information à la mairie de Mulhouse. La solution ? Installer un outil de gestion de parc pour faciliter son suivi.Les logiciels du marché proposent aujourd’hui de plus en plus de fonctions : gestion des licences, inventaire avec détection automatique des configurations, gestion du financement, etc. Mais, avant toute implantation d’un tel outil, un audit du parc est essentiel. “Lorsque nous avons réalisé l’audit poussé de notre parc, nous avons eu la mauvaise surprise de constater que la configuration moyenne des 250 machines de notre siège était bien inférieure à ce que nous estimions : nous pensions avoir des Pentium à 166 MHz avec 64 Mo de RAM et des disques durs de 4 Go, alors qu’en réalité, nous ne disposions en moyenne que de Pentium à 133 MHz avec 32 Mo de RAM et de disques durs de 2 Go “, reprend Thierry Menez. Une constatation qui va freiner l’entreprise dans son plan d’évolution. “Nous avons dû commencer par mettre notre parc à niveau avant de nous lancer dans de nouvelles migrations “, ajoute le responsable informatique.
Identifier une configuration par type d’utilisateur
Certes, l’audit permet non seulement de donner une image précise du parc, mais il peut aller beaucoup plus loin. Il sert notamment à évaluer précisément la productivité des ordinateurs. Par exemple, la remontée d’informations sur l’utilisation des logiciels selon le type de personnel permet de déduire la configuration idéale en fonction de chaque service. “Nous avons des contraintes de budget. L’audit et le suivi rigoureux du parc nous aident à justifier nos investissements, à valider les configurations, mais aussi à accorder les formations ou les demandes d’évolution des PC, en fonction du besoin réel de chaque utilisateur “, précise Jean-Louis Spaety. L’audit, commandité par la mairie, a été réalisé avec l’aide de la SSII mulhousienne Acadys. Des questionnaires, distribués dans cinq des services de la mairie, ont permis d’identifier les carences en matériel et surtout d’évaluer les coûts standards.Suite à la prestation d’Acadys, la mairie a choisi de s’équiper de l’agent intelligent de la SSII en complément du logiciel de gestion de parc AssetCenter, de Peregrine Systems. “Ce dernier est un outil statique de gestion avec lequel, pour inventorier le parc, il fallait se déplacer sur chaque poste. L’agent intelligent d’Acadys, pour sa part, relève automatiquement les configurations logicielles et même matérielles. Ce relevé peut se faire de manière automatique ou à la demande. Par exemple, en cas de panne. Nous avons d’ailleurs pu identifier des pannes à distance, sur lesquelles nous n’avions aucune indication auparavant “, se félicite Jean-Louis Spaety.
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