Le GPRS aura tout mis en ?”uvre pour se faire désirer. Lancée finalement lors du dernier 3GSM World Congress de Cannes par les trois opérateurs français, la possibilité d’utiliser le service GPRS à l’étranger, à l’instar du GSM, prendra encore un peu de temps.Orange ne laisse entrevoir, pour le moment, aucune ouverture d’un service roaming GPRS, même si l’opérateur confirme que ce service est tout à fait stratégique pour lui, et que son déploiement devrait être plus rapide dans les pays où il est présent sous sa marque.
SFR possède une longueur d’avance
Côté tarifs, le discours est identique, Orange est encore en train de peaufiner son offre et certifie qu’il est prématuré d’en parler aujourd’hui.De son côté, SFR semble être le plus en avance, puisqu’il a ouvert le roaming GPRS, avec l’Italie (exclusivement avec Omnitel-Vodafone), le 13 mars dernier ; et avec la Grande-Bretagne (Vodafone), le lendemain. Tout comme Orange, les premiers accords sont, bien entendu, signés en priorité avec les autres filiales européennes de Vodafone. Selon SFR, quatre autres pays devraient également ouvrir d’ici peu, et leur nombre total devrait se situer entre trente et quarante d’ici à la fin de l’année.Toutefois, la prudence est de mise concernant ces déclarations, SFR ayant été le premier opérateur à annoncer la disponibilité de son réseau GPRS il y a un an et demi, et à ne pas pouvoir proposer des services avant ses concurrents… Certes, les constructeurs n’étaient pas en mesure de fournir les terminaux, mais on ne sait quels autres obstacles pourraient venir encore freiner cette technologie, qui a mis tellement de temps à émerger. Dans un but de transparence également, SFR annonce que le tarif en roaming sera le même dans toute l’Europe, soit 0,012 ?/Ko.Plus prudent que SFR, mais moins qu’Orange, Bouygues Telecom ne déroge pas à cette règle qui veut qu’on ne lance des services que lorsqu’ils sont prêts. Ainsi, l’opérateur démarrera un pilote avec Telecom Italia Mobile (TIM) dans le courant du mois d’octobre, et cela jusqu’à la fin de l’année. Dans la foulée, un deuxième accord pour un test devrait être passé avec un opérateur allemand, puis avec un confrère britannique.
L’Europe, avant d’aller voir plus loin
Bouygues Telecom avoue concentrer ses premiers efforts sur l’Europe avant d’éventuellement rayonner plus loin. “Cela est plutôt logique, confie Jean-Philippe Aumercier, en charge du roaming chez Bouygues Telecom, car nous réalisons entre 70 et 80 % de notre chiffre d’affaires roaming dans les pays limitrophes de la France.” Des chiffres qui semblent également se retrouver chez les deux autres opérateurs.
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