« L’Apple Watch est un jouet intéressant mais pas une révolution ».
Le ton est donné. Georges Nicolas Hayek vient à nouveau de dire tout le mal qu’il pense des montres connectées des géants de la high-tech dans une interview accordée au quotidien suisse Tages-Anzeiger. Et il cible particulièrement Apple. “Ce qu’Apple et les autres ont présenté jusqu’à maintenant n’a épaté personne”, déclare-t-il avec assurance. La raison en est simple, selon lui. “Ce marché n’existe que dans la tête des analystes et des journalistes”, avance-t-il. “Ce sont surtout les Américains qui croient que les gens achètent une montre uniquement pour ses fonctionnalités. Mais on les achète d’abord et avant tout pour les émotions qu’elles suscitent”.
Pas question pour Swatch donc de céder à la tentation de s’allier avec un géant américain pour se lancer sur le créneau comme Tag Heuer vient de le faire en s’acoquinant avec Google et Intel. “Un mystère”, pour Hayek qui en reste encore estomaqué.
“La montre telle que nous la connaissons aujourd’hui va continuer à exister et nous serons en mesure d’attirer de nouveaux clients intéressés par les montres technologiques”, ajoute cependant Hayek qui n’entend pas non plus rester à l’écart du progrès.
Automatisation, miniaturisation, réduction de la consommation d’énergie, matériaux innovants, Swatch continue de plancher sur des nombreuses problématiques.
Après le lancement il y a deux semaines de la Swatch Touch Zero One, une montre connectée pour sportifs avec un écran tactile, la société suisse prépare maintenant la sortie de la Zero Deux pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016.
“Nous faisons des montres pas des ordinateurs pour le poignet”, prévient-il cependant. Le produit sera donc simple, avec beaucoup d’autonomie et permettra de procéder à des achats grâce au NFC. Mais pas d’incursion dans le domaine médical pour le moment : la montre devrait se contenter de traquer votre activité comme le précédent modèle.
Source :
Tages Anzeiger
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