C’est peu dire que Nissan n’est pas à la pointe du véhicule électrique. Parti pourtant avec une certaine avance sur la concurrence grâce à sa Leaf, le Japonais n’a toujours que ce seul modèle à son catalogue. Certes, l’Ariya, son grand SUV, est sur le point de faire son entrée sur le marché, mais pour un pionnier supposé, le bilan reste très léger. Fort de ce constat, le groupe s’est mis en tête de renverser la tendance avec un plan stratégique non seulement ambitieux, mais à contre-courant de ses concurrents.
En effet, Makoto Uchida, PDG de Nissan, a présenté un projet d’électrification pour les dix prochaines années. Nissan prévoit de dépenser près de 16 milliards d’euros au cours de cinq prochaines années, après avoir déjà consenti à un effort de huit milliards pour s’engager sur la voie de l’électrique. Concrètement, le plan « Ambition 2030 » prévoit l’arrivée de 23 nouveaux modèles, dont 15 seront 100% électriques. Ainsi, le Japonais espère parvenir à vendre 50% de modèles 100% électriques en 2030, avec l’ambition de mettre l’accent sur les véhicules les plus abordables.
Des batteries solides et surtout moins chères
Mais ce qui rend le plan de Nissan si particulier, ce n’est pas la part de véhicules électriques dans le catalogue, ni la mise en avant des modèles les plus accessibles. C’est le choix technologique en matière de batteries. En effet, le constructeur japonais a fait part de son intention de passer à la batterie solide dès 2028. La batterie solide est une évolution de la batterie lithium-ion classique dont l’électrolyte liquide est remplacé par un matériau solide. Celui-ci peut prendre la forme d’un polymère ou d’une poudre inorganique, mais d’autres solutions sont également étudiées.
Pour parvenir à cet objectif, l’usine de Yokohama sera intégralement dédiée au projet, dès l’année prochaine. L’avantage des batteries solides, c’est bien évidemment leur densité énergétique, jusqu’à deux fois supérieure. Mais elles ont d’autres atouts, comme celui de se recharger plus rapidement et, surtout… de coûter moins cher. En effet, selon les chiffres annoncés par Uchida, le coût du kWh descendrait à moins de 65 $ avec cette technologie contre près du double actuellement.
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Néanmoins, les batteries solides n’étant pas encore disponibles pour les véhicules, Nissan devra d’abord accroitre sa propre production de batteries et de cellules. L’objectif du groupe est d’atteindre une production de 52 GWh en 2026 et jusqu’à 130 GWh en 2030. Il ne reste plus désormais qu’à dévoiler les véhicules qui accompagneront la Leaf et l’Ariya dans ce projet.
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