“Cela paraît étonnant, mais aucun scientifique ne sait réellement combien d’espèces vivantes ont été répertoriées sur Terre. Probablement autour de 2 millions. Jusqu’à aujourd’hui, aucune revue, aucun organisme ne centralisait leurs noms.” Selon Nicolas Bailly, responsable de plusieurs projets liés au Catalogue of Life au sein du Muséum national d’histoire naturelle, la mise en commun des données sur Internet aidera à mieux connaître notre environnement. Mais la tâche s’annonce délicate. L’architecture finale devra être suffisamment souple pour que l’on puisse modifier le nom ou la classification d’un animal sans bouleverser tout un pan de la base. Sans compter l’investissement financier. “Rien que pour mettre à jour la banque FishBase, qui décrit les noms et la morphologie des poissons, quinze scientifiques et programmeurs travaillent en permanence, avec un budget d’environ 150 000 ? (1 million de francs) par an.” Les données sur les poissons occupent 4 Go sur une station de travail basée en Californie, et qui fonctionne sous Windows NT. “Avec les versions 95, puis 98 et NT, Access a changé plusieurs fois. Il a fallu réécrire certaines fonctions de la base de données. Un travail supplémentaire fastidieux !”
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