Après des années de refus, Facebook annonce bannir les publicités politiques. Dans un entretien avec des journalistes américains, les dirigeants de l’entreprise ont annoncé que le réseau social ne diffusera plus de messages sponsorisés à caractère politique à partir du 3 novembre, date de l’élection présidentielle américaine. Cette suspension à durée indéterminée a pour objectif de limiter la diffusion de fausses informations.
Le scénario du chaos
Au total, Facebook a imaginé 80 scénarios pour tenter d’anticiper le résultat de l’élection du 3 novembre. L’événement qui inquiète le plus le réseau social – et qui a de grandes chances de se produire, Donald Trump le reconnaissant lui même – est qu’aucun gagnant ne sera désigné le soir de l’élection. Le dépouillement des votes par correspondance pourrait prendre du temps et empêcherait donc les États-Unis de connaître le nom de leur futur président avant plusieurs jours. Dans ce scénario, le risque que les deux candidats se déclarent vainqueurs inquiète de plus en plus. Que se passera-t-il si l’un d’entre eux suggère à ses sympathisants que leurs votes ont été volés ?
En bannissant les publicités politiques de sa plate-forme, Facebook tente d’éviter de futurs problèmes. L’entreprise sait qu’elle sera accusée si la situation venait à dégénérer, comme à chaque crise politique ces dernières années. Sans publicités politiques, elle pourra au moins dire qu’elle a tenté d’agir.
Autre mesure annoncée, Facebook compte supprimer les fake news plus régulièrement. « Cela inclut le président » précise Monica Bickert, responsable de la gestion de la politique mondiale chez Facebook.
Source : The New York Times
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