‘ Souffrez-vous d’une maladie transmissible ? ‘,
‘ Etes-vous toxicomane ? ‘,
‘ Etes-vous maintenant impliqué
dans des activités d’espionnage ou de sabotage ; de terrorisme ; de génocide ? ‘
Si vous êtes déjà allé aux Etats-Unis, ces questions doivent vous être familières, elles figurent sur un formulaire
cartonné vert distribué aux voyageurs souhaitant entrer aux Etats-Unis. Depuis le 12 janvier, il faut le remplir en ligne, sur une
page dédiée du site Internet du Department of Homeland Security (DHS).Ce dispositif, appelé Esta (pour Electronic System for Travel Authorization), concerne les voyageurs exemptés de visa, soit les ressortissants de 35 pays dont la France et 27 autres pays européens, membres de l’Union ou non.
Il a été mis en place en août 2008 mais n’était pas encore obligatoire. Il le devient cette année. L’idée, selon le communiqué officiel du DHS publié le 12 janvier, est de faciliter la tâche des autorités et en même temps, de permettre aux
voyageurs de savoir en quelques secondes si leur entrée dans le pays sera possible.Et, c’est aussi l’intérêt, pas besoin d’imprimer le document pour le présenter à la police des frontières à votre arrivée.
Les données archivées 12 ans
Le formulaire est disponible en 22 langues, dont le français. Pour rappel, un formulaire qui ne serait pas validé par les autorités entraîne l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis, voire l’interdiction d’embarquer. Mais qu’on se
rassure, ‘ à ce jour, indique le communiqué du DHS, plus de 1,2 million de formulaires ESTA ont été traités et plus de 99,6 % ont été approuvés ‘.Cela dit, quid des voyageurs qui n’ont pas un accès facile, voire pas d’accès du tout, à Internet ? Le DHS accepte qu’une personne tierce, un parent, un ami, un agent de voyage, remplisse le formulaire à la
place du titulaire.Ce passage obligé par la case Internet n’est en rien l’équivalent d’un visa. La démarche vaut pour un séjour de 90 jours aux Etats-Unis mais l’autorisation d’entrée dans le pays est valable deux ans, si le passeport n’est pas
périmé dans l’intervalle. Après ces deux ans, le DHS fait savoir qu’il conservera un an de plus les données, avant de les archiver pour douze autres années. Elles seront ainsi disponibles pour d’éventuelles enquêtes et autres démarches impliquant la
sécurité nationale. Dans ce cadre-là, elles pourront être mises à disposition de nombre d’autorités fédérales, étatiques, locales voire d’agences gouvernementales étrangères.
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