Passeport, permis de conduire, carte santé… la carte à puce vise de nouvelles applications de longue durée. Et, à l’heure où de nombreuses questions restent en suspens sur sa sécurité, d’autres travaillent à l’accroissement de la durée de vie du support physique. “Le problème, c’est l’usure mécanique de la carte et celle du lecteur de la puce “, explique Jacek Kowalski, PDG de la start up française Inside Technologies. Cette entreprise, qui fabrique des technologies de carte à puce sans contact pour des applications logistiques, a déjà levé 73 millions de francs en capital-risque. Elle vient de mettre au point, avec le Leti (Laboratoire d’électronique du CEA), une technologie qui permet de réduire drastiquement les coûts de fabrication. Une technologie qui consiste à coller directement sur la puce électronique une minuscule antenne de cuivre pour l’émission et la réception radiofréquence. “Aujourd’hui, les coûts de fabrication d’une carte sans contact restent dans une fourchette de 6 à 10 francs. Avec notre technologie, ce coût se réduit de moitié, ce qui amène le prix du sans contact à un niveau proche de celui de la carte à puce classique. En revanche, la distance de lecture et d’écriture n’excède par 5 millimètres “, reconna”t Jacek Kowalski. La start up a confié l’industrialisation de son procédé à la société PHS, autrefois connue sous le nom de Silmag, spécialisée dans les têtes de lecture pour disques durs d’ordinateurs.
Parmi les premières applications envisagées, Jacek Kowalski prévoit que le téléphone portable GSM (Global System for Mobile) pourra être transformé en terminal de paiement pour les porte-monnaie électroniques. “Aujourd’hui, ce marché a du mal à décoller, car les commerçants rechignent à acheter un terminal de paiement électronique pour vendre des baguettes de pain ou des poireaux…”.
Mais une autre application pourrait aussi faire parler d’elle : la puce sans contact comme système d’antifraude pour les billets de banque, notamment les euros, et contre le blanchiment d’argent
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