L’échec cuisant en juillet dernier d’Egery, la co-entreprise créée à 50/50 entre PSA et le groupe de communication Vivendi, a montré que l’alliance idéale restait à trouver pour fournir des services internet embarqués à bord des automobiles. Daimler Chrysler prospecte une autre voie en s’associant avec le premier fournisseur d’accès européen T-Online dans Star Mobility, un joint-venture contrôlé à 51 % par le constructeur.
Un marché inexistant
Sa première réalisation, le portail Mercedes-benz.t-online.de, propose des informations trafic, la recherche d’itinéraires, des renseignements sur les hôtels et les restaurants. Mais ce service s’articule principalement autour du site. Un pis-aller dans l’attente “d’une expansion significative de terminaux télématiques connectés au Net dans les véhicules. L’intégration des services du portail dans le véhicule suivra pas à pas, en commençant par la classe A à partir de début 2002”, explique le géant automobile germano-américain. Et c’est bien tout le problème pour les constructeurs : le marché n’existe tout simplement pas aujourd’hui.Renault, qui s’est lancé dès 1995 avec son projet Kerminat, vise une explosion du marché pour 2004-2005. “Aujourd’hui nous voyons très bien où sont les coûts, mais on distingue mal les recettes”, explique Bruno Simon, responsable produit des systèmes de navigation embarquée. Même son de cloche pour le cabinet Mercer Management Consulting, qui prévoit, dans un scénario pessimiste, que le nombre de véhicules équipés de systèmes de navigation embarquée ne devrait croître qu’à partir de 2005 et qu’un nombre suffisant d’abonnés n’est pas à attendre avant 2010. A cette date, on ne comptera que 177 000 abonnés à ce type de service en Europe.Aux États-Unis, Daimler Chrysler poursuit une voie similaire avec l’opérateur mobile AT & T Wireless, censé équiper les Chrysler. ” Mais, note Seshu Bhagavathula, responsable des nouveaux services du constructeur, dans un véhicule monté aujourd’hui, les appareils de télématique les plus modernes sont dépassés en quelques années”. Une bonne raison de préférer des fournisseurs de contenus comme T-Online à des fabricants de technologie. Ou, comme Renault, d’explorer des alliances entre constructeurs pour mutualiser les coûts. Le Français se décidera avant 2002.
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