Chahuté par la spectaculaire croissance de l’ADSL, son plus redoutable concurrent depuis qu’il transporte aussi téléphone et télévision, le câble français se cherche de nouvelles forces. Celles-ci passent par une consolidation des
acteurs, et devraient aboutir à la constitution de deux groupes majeurs : le tandem UPC-Noos d’un côté, France Télécom Câble et NC Numéricâble de l’autre.Depuis le 1er juillet, le n?’1 français Noos est passé sous la coupe du groupe UnitedGlobalCom (UGC), qui détenait déjà le n?’ 4 hexagonal, UPC. Les deux câblo-opérateurs, qui sont détenus d’égale façon par
deux actionnaires (UGC à 80 % et Suez à 20 %) travaillent actuellement à leur rapprochement. ‘ Le projet est de faire converger les offres et les marques en 2005. Nous transformerons les deux sociétés pour en faire
une nouvelle qui prendra le meilleur des deux ‘, a précisé à La Tribune Patrick Leleu, PDG de Noos. Ce dernier a été nommé PDG d’UPC, en remplacement de Philippe Besnier. Les DG et directeur financier
d’UPC ont été nommés aux mêmes postes chez Noos.Outre cet exécutif commun, les deux entités devront aussi trancher en matière de choix technologiques et surtout d’effectifs. Noos a déjà connu deux plans sociaux en 2002 et 2003, qui ont fait chuter ses effectifs de 1100 à
600 personnes aujourd’hui. Côté services, les deux câblo-opérateurs sont souvent assez proches (ils proposent tous les deux un accès Internet à 4 Mbits/s par exemple). Seule la téléphonie sur le câble, proposée uniquement par UPC, les
différencie vraiment.
Du 30 Mbits/s annoncé
UPC et Noos, réunis sous une même enseigne, proposeront, selon Patrick Leleu, de la téléphonie sur IP, déjà inaugurée par UGC en Hongrie et aux Pays-Bas. De plus, les réseaux des deux câblo-opérateurs seront préparés à partir de 2005 à
la norme EuroDocsis, qui devrait améliorer la qualité des connexions Internet par le câble et permettre des débits allant jusqu’à 30 Mbits/s.En écho à ce mariage câblé, deux autres opérateurs devraient prochainement convoler : France Télécom Câble et NC Numéricâble. Leurs propriétaires respectifs ont opté pour une vente conjointe à un même acquéreur, pour un montant
minimal de 500 millions d’euros (Noos a été cédé 615 millions d’euros par Suez). En août, c’est le duo Cinven (un des actionnaires d’Aprovia, propriétaire du Groupe Tests, éditeur de 01net.) Altice One Group qui
semblait tenir la corde pour le rachat. Altice n’est pas un inconnu en France, puisqu’il détient déjà Est Vidéocommunication, câblo-opérateur régional implanté dans l’Est de l’Hexagone. Les fonds Apax et Carlyle (autres actionnaires d’Aprovia),
seraient aussi sur les rangs.Patrick Leleu n’exclut pas un ‘ rapprochement ultérieur ‘ entre les deux groupes, le trouvant ‘ logique ‘. ‘ Mais nous
nen sommes pas là ‘, a-t-il ajouté.
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