Les internautes ont du mal à quitter l’ADSL. Selon le président de l’Arcep, Ludovic Silicani, la qualité du réseau et les prix attractifs retarderaient l’adoption de la fibre optique dans les foyers qui y sont éligibles. Pour susciter l’engouement, Numéricable croit avoir trouvé la recette : proposer des contenus en 3D haute définition.
Cet automne, il va lancer un portail de vidéo à la demande, développé en partenariat avec Nagravision et Cisco. Pour le moment, le nombre de programmes qui sera proposé n’est pas encore défini. Mais ils pourront être achetés à l’unité ou bien au forfait. Les chaînes diffusant des flux en 3D arriveront dans un second temps.
Profiter de l’engouement pour les contenus en 3D
Pour Jérôme Yomtov, secrétaire général de Numéricable, ce nouveau service va doper les abonnements au très haut débit. En effet, selon le FAI, ce type de contenu est trop vorace en ressources pour être proposé dans le cadre d’offres ADSL : à lui seul la diffusion d’un flux en 3D monopolise une bande passante de 15 Mbit/s, soit l’équivalent de deux chaînes en HD. Alors que son réseau, qui dessert en triple play 8,3 millions de foyers, dispose des ressources suffisantes.
L’objectif est de profiter de l’engouement des consommateurs. « Le marché est solvable car les gens sont prêts à payer plus cher pour avoir des contenus en 3D. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe au cinéma, où la location des lunettes vient en plus du prix du billet », explique Jérôme Yomtov.
De même, il ne voit pas comme un frein la nécessité d’acheter un nouveau téléviseur capable de lire la 3D. « Cela va correspondre au cycle normal de renouvellement des postes », poursuit-il. Pour que les consommateurs soient vraiment convaincus de l’intérêt d’un tel achat, l’opérateur va lancer une opération séduction : dès septembre, des téléviseurs 3D seront mis en démonstration dans les 80 boutiques Numéricable.
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