Entre start-up Internet et majors pétroliers, la bataille fait rage. L’enjeu ? Le commerce interentreprises (B-to-B) portant sur des équipements : pompes, trépans, boues, plates-formes pétrolières ou mâts de forage. Un marché estimé entre 50 et 70 milliards de dollars (entre 340 et 475 milliards de francs) par an sur un total de 400 milliards de dollars (2 720 milliards de francs) de transactions mondiales. Depuis le début de l’année, plusieurs sociétés basées à Houston, ” la Mecque du pétrole “, ont lancé des places de marché électronique réservées au secteur. Parties en tête, ces start-up doivent désormais faire face à des sociétés créées, ou détenues, par des géants pétroliers tels que BP Amoco, Enron ou Schlumberger avec IndigoPool.com.
Les pétrodollars à l’assaut du Web
Lancée en janvier dernier, la start-up NetworkOil Inc. a vu passer le nombre de sociétés pétrolières inscrites sur son site de douze à plus de huit cents et vendu plus de 2 millions de dollars d’équipements. Elle emploie déjà deux cents personnes. Un premier tour de table en décembre dernier lui a apporté 12,5 millions de dollars auprès d’une trentaine de petites sociétés pétrolières. Et, en mai dernier, un deuxième tour de table a réuni 35 millions de dollars, financés par le géant pétrolier Unocal. Les dirigeants pensent faire, très prochainement, un troisième round.” Grâce au Web, je retrouve tous mes partenaires et fournisseurs sans avoir besoin de téléphone ni de fax “, se félicite Sam Davaraj, président de Ventura Energy. Sa société fait partie des cinquante-huit compagnies pétrolières canadiennes qui viennent de rejoindre le réseau. ” Face aux sites des majors pétrolières monoservices, nous comptons sur notre réactivité et notre ouverture pour faire la différence “, estime Steve Martin, Chief Executive Officer de NetworkOil.
En plus d’un réseau de dix agences américaines et d’un bureau à Calgary au Canada, NetworkOil vient de s’implanter à Singapour pour prendre pied dans l’e-business du Sud-Est asiatique. Une antenne devrait être installée sur le Vieux Continent, sans doute à Aberdeen, la capitale écossaise de l’offshore. Car si, pour l’instant, ses membres sont exclusivement Nord-Américains, NetworkOil a aussi des vues sur lEurope…
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