‘ Je ne veux pas être comme Giscard et Raffarin, un ancien le reste de ma vie, à me traîner là, à me lamenter sur ce que je ne suis plus ‘. Ainsi parlait Nicolas Sarkozy, au cours
d’un déjeuner dit ‘ informel ‘ avec la rédaction d’i>Télé, au ministère de l’Intérieur (oui, Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur en plus de son petit boulot de candidat à l’élection présidentielle de l’UMP).C’est le journaliste de la chaîne d’informations continue, Laurent Bazin, qui raconte ce déjeuner sur son
blog, détail du menu et petites phrases croustillantes à l’appui. Bons mots, souvenirs d’enfance, rires entendus, connivence journalistes-politiques de circonstance… C’est peut-être
triste à dire, mais il n’y a là rien de bien surprenant.Sauf que ce compte rendu, vous ne pouvez plus le lire sur le blog de Laurent Bazin : la direction de sa chaîne lui a demandé (pour être gentil) de le retirer. Résultat, l’histoire commence à circuler ! Du
blog de Guy Birenbaum au site Internet du Nouvel
Observateur qui publie in extenso le post interdit, en passant par une
note sur Big Bang Blog, ou sur le blog
TVnews.
Effet boomerang tellement typique d’Internet qu’on se demande comment certains s’y laissent encore prendre…Allez, petits extraits pour le plaisir :‘ Nicolas Sarkozy confie qu’il ne se voit pas faire ça [de la politique, NDLR] toute sa vie. Surprise générale.
“Deux mandats et c’est
tout ?”, glisse une journaliste. “Et encore, répond le candidat, si ça ne tenait qu’à moi je n’en ferais qu’un. Mais je ne peux pas. Tant d’espoirs reposent sur moi. Des millions de gens
comptent sur moi. Je ne peux pas faire ça.” ‘A propos de Ségolène Royal… :‘ Non, elle ne s’effondrera pas. Mais il faut lui opposer les idées. Moi, je serai sur le terrain des idées. Poli, courtois, mais intraitable sur le fond. C’est une femme, mais c’est surtout une responsable
politique. Ça fait 20 ans qu’elle est là. Et puis Ségolène Royal, c’est moi qui lui ai ouvert la voie. Si je n’avais pas pris l’UMP comme ça, contre Chirac, vous croyez qu’elle aurait pu bousculer les élephants du PS.
Jamais… ‘… et des primaires de l’UMP :‘ De toute façon les jeux sont faits. Alliot-Marie a perdu 9 points dans le dernier sondage. Moi je serai sur une chaise, peut-être même sans cravate. Jécouterai, je répondrai. De ma chaise. Ne pas en faire
trop. Et si MAM me reprend sur la discrimination positive, cette fois je répondrai calmement. ‘
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