Pas question pour Google de rester muet face aux critiques. Après avoir répondu à celles de Julian Assange, l’entreprise américaine a publié le 25 septembre 2014 un message, intitulé Dear Rupert, sur son blog pour répondre aux accusations de News Corp, le groupe de média de Rupert Murdoch.
Dans une lettre adressée à la Commission européenne, qui mène une enquête sur un éventuel abus de position dominante de Google, le PDG de News Corp, Robert Thomson, a notamment accusé Google d’être une plate-forme favorisant le piratage dont le pouvoir « augmente tous les jours ».
Pour lui, l’entreprise de Mountain View profite de sa position pour étouffer la concurrence. Ne pas mettre un terme à cette domination conduira à un monde « moins bien informé ». Parmi les autres sujets de cette lettre, News Corps dénonce le processus de « certification » mis en place par Google pour les appareils Android qui lui permet de « refuser l’accès à des compagnies » proposant du contenu.
Un portrait on ne peut plus négatif du géant du Web auquel celui-ci a voulu répondre point par point.
Google offre plus de choix
Concernant le piratage, Google réplique avoir « plus fait que la plupart des autres entreprises » pour lutter contre cette pratique : « en 2013, 222 millions de pages Web ont été retirées de Google Search pour des violations du copyright et des dizaines de millions de dollars ont été investis pour s’attaquer au piratage sur YouTube. »
Sur sa volonté d’étouffer la concurrence, Google répond qu’au contraire il fait face à une concurrence accrue et offre un choix supplémentaire aux internautes. L’entreprise donne alors plusieurs exemples d’autres moteurs de recherche : « Amazon pour les produits, Yelp et TripAdvisor pour les informations locales, Expedia pour la recherche de vols ». Quant à sa domination sur le monde des médias, Google rappelle, avec un brin d’ironie, que de nombreux internautes vont directement sur les sites d’organes de presse en citant ceux du Wall Street Journal et du Sun, qui appartiennent au groupe News Corp.
Quant à la certification Android qu’évoque Robert Thomson, elle n’existe pas répond Google. « Android est un système d’exploitation open source. Pour proposer une appli dans Google Play, il suffit de respecter certaines normes techniques pour qu’elles fonctionnent en toute sécurité sur les appareils Android. »
Pour l’éclairer, le commissaire européen chargé du dossier Google, Joaquin Almunia, avait sollicité des arguments de la part des plaignants. Pas sûr que cet échange fasse avancer les travaux de la Commission européenne.
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Google accusé de position dominante par 400 acteurs de l’Internet, paru le 15/5/2014
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