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Portrait de Jean-Paul Mériau (directeur e-business de Renault) : ” Construire de bonnes équipes “

” Pour être directeur e-business, il valait peut-être mieux avoir 30 ans et être un peu fou, ce que je n’étais pas… Mais l’aventure m’a tenté “, lance…

” Pour être directeur e-business, il valait peut-être mieux avoir 30 ans et être un peu fou, ce que je n’étais pas… Mais l’aventure m’a tenté “, lance Jean-Paul Mériau, 58 ans, directeur du programme e-business du groupe Renault depuis le 1er mars 2000. Il reconnaît tout de même avoir pris 15 jours de réflexion avant d’accepter le poste !

Laura de l’expérience

” Il jouit d’une aura au sein du groupe parce qu’il a une solide expérience dans la direction des systèmes d’information et qu’il est connu dans des instances comme le Cigref [Club informatique des grandes entreprises françaises, ndlr]. Il a un certain pouvoir qui fait avancer les choses “, dit-on de lui. Il faut dire qu’il a intégré Renault en 1967, à la direction des méthodes de fabrication mécaniques. Deux ans plus tard, il rejoint celle de l’informatique et de la planification. En 1983, il est nommé directeur de l’organisation et de l’informatique de Renault Véhicules Industriels. En 1992, il travaille sur la fusion avec Volvo ?” projet finalement abandonné ?” et est nommé directeur de l’organisation et de l’ingénierie informatique.

Amis américains

Un solide background qu’il complète par une connaissance ” sur le tas ” d’internet. “J’ai beaucoup discuté des places de marché avec les gens de Ford ou de General Motors aux États-Unis”, résume-t-il. Il a aussi su bien s’entourer. “Il faut savoir construire des bonnes équipes qui connaissent les process de l’entreprise, comprennent l’informatique et ont envie de faire changer les choses”, assure-t-il. Trois fois par an, il participe au comité exécutif e-business du groupe.Là où se décide la stratégie. Lui, doit mettre les différents projets en cohérence. “L’e-business peut paraître évident pour notre équipe, mais il faut que toutes les directions de Renault s’approprient ces projets, explique-t-il. Car internet implique de nouveaux modes de fonctionnement et une réactivité plus importante. 5 000 vendeurs ont ainsi été formés au commerce de véhicules sur le net. Ils ont dû notamment apprendre à répondre aux clients en moins d’une journée.”

La grande mutation

Et ce n’est que le début d’une grande mutation. Depuis avril 2001, Renault a lancé une nouvelle génération de sites commerciaux en France, au Royaume-Uni et en Allemagne, développés progressivement sous le nom générique de RenaultSITe. Ils permettent aux clients de consulter l’ensemble de l’offre de produits et services avec la possibilité de configurer en ligne un véhicule existant dans la gamme.Demain, l’une des multiples tâches de la direction e-business consistera à déployer les différents sites dans le reste du monde.

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Sandrine Chicaud