Chaque année, un million de containers transitent sur les quais du port de Barcelone (84 milliards de francs de CA par an – 13 milliards d’euros). “Le trafic doit être fluide. Certaines denrées périssables ne peuvent être immobilisées longtemps “, souligne Eduardo Rodés, directeur général de PortIC. Mais les démarches administratives liées à l’exportation et à l’importation sont fastidieuses : autorisation d’escale, communication de la liste des produits transportés, déclaration à la douane, aval de l’inspection sanitaire, contrat d’assurance pour les marchandises en transit, etc. “La liste des échanges de documents entre les intervenants est très longue. Souvent, les marchandises ou les containers chargés restaient à quai six jours durant avant d’être acheminés vers leur destination finale “, regrette Eduardo Rodés.
Un abonnement mensuel de 1 200 F par utilisateur
En octobre 1997, les autorités portuaires de Barcelone créent le Forum Télématique. L’objectif est de proposer aux transporteurs, ainsi qu’à tous les prestataires intervenant dans le port, une plate-forme de commerce
électronique et d’EDI aux normes Edifact. En février 1998, la société PortIC est créée. Après étude du marché, la plate-forme de Netscape, ECXpert, est choisie. Deux serveurs Sun Enterprise 450 sont installés pour centraliser les données et reliés au réseau en fibre optique du port. En juin 1999, le système est opérationnel. Moyennant un coût initial de 12 000 F (1 829 ?), les 60 clients de PortIC sont équipés du lecteur de cartes à puce de Lictronics et d’une carte d’authentification avec signature électronique pour se connecter au réseau. L’abonnement mensuel est de 1 200 F par utilisateur (182 ?).
La plate-forme Java permet de s’adapter à tous les environnements utilisés. Les clients envoient, sur le système central, leurs données en EDI traditionnel en se connectant sur le réseau en fibre optique du port, ou en web EDI. Ils peuvent aussi faire du paiement sécurisé et transmettre des fichiers à plat. Tous les intervenants s’échangent ainsi les informations et n’ont plus à ressaisir les données. “Nous avons réduit de moitié le temps d’immobilisation des marchandises. Une économie estimée à 280 millions de francs par an (43 millions d’euros), explique Eduardo Rodés. Nous sommes directement reliés aux systèmes d’information de la Banco Sabadell et à celui de la banque Caixa, du coup, les transactions s’effectuent 365j/365, 24h/24.”Toutes les déclarations à la douane et les acceptations s’effectuent d’ordinateur à ordinateur, avec une gestion du cheminement des documents. “D’ici à la fin 2000, nous compterons 1 200 utilisateurs “, conclut Eduardo Rodés.
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