Les opportunités
France Télécom avait tenté de ‘verrouiller’ ses téléphones Wap pour empêcher les abonnés d’accéder à d’autres portails que le sien (Voila Mobile). Mais, dans un jugement rendu en mai 2000, le tribunal de commerce de Paris le lui a interdit. Les utilisateurs d’un mobile Wap, abonnés à SFR ou à Bouygues Télécom, devraient donc avoir accès au portail de leur choix. Du coup, le marché est ouvert aux poids lourds du web, MSN Wireless ( mobile.msn.com) ou (Yahoo! Mobile ( wap.yahoo.fr), par exemple, mais aussi aux géants de la distribution. Ces derniers, en effet, disposent du lien direct avec le client, de la connaissance de son profil et de ses centres d’intérêt. Ils sont donc bien placés pour le ‘ferrer’ dans leur propre portail. The Phone House, l’une des grandes chaînes de distribution de mobiles, a mis en place avec AOL un portail Wap, baptisé Mviva. L’enjeu, s’il parvient à populariser ce portail en générant de grandes quantités de trafic, serait même de parvenir à négocier avec France Télécom, SFR ou Bouygues la revente en gros de minutes de communications pour les proposer à son tour à ses clients. Bref, devenir ainsi un opérateur virtuel. Virgin l’a fait au Royaume-Uni. En France Darty (avec LibertySurf) ou la Fnac (avec Mageos) pourraient avoir la même stratégie. Les banques, aussi, auront aussi leur mot à dire : ne sont-elles pas les mieux placées pour contrôler la sécurisation des transactions ?
Les risques
Le marché est ouvert, juridiquement, mais les places seront chères. Car un utilisateur qui veut aller sur un autre portail que celui de son opérateur doit effectuer une man?”uvre peu commode. Autrement dit, les chances de succès sont faibles pour un portail non programmé dans le téléphone par le distributeur ou l’opérateur.Seconde hypothèque : le financement. Un portail Wap doit fournir des services, gratuits pour la plupart. Le chiffre d’affaires, lui, passe par la publicité ?” encore inexistante, car qui va payer des communications téléphoniques pour lire de la pub ? ?” et des commissions sur les achats électroniques ?” incertaines, faute de transaction sécurisée.
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