Les « deep fakes » n’auront plus de droit de cité, ni sur Pornhub, ni sur Twitter. Les deux plateformes ont annoncé qu’elles supprimeront sans exception toutes les vidéos pornographiques sur lesquelles sont plaquées des visages de célébrités. Elles sont désormais considérées sur les deux plateformes comme « non consenties », au même titre que le « revenge porn ».
Chaque signalement d’une telle vidéo entrainera désormais une suppression systématique, aussi bien sur le site pour adultes, que sur Twitter. Contrairement à d’autres réseaux sociaux – Facebook en tête – Twitter est très souple quant à la publication de photos, de GIF animés ou de vidéos à caractère sexuel ; à partir du moment où elles sont signalées comme « contenu sensible » par ceux qui les mettent en ligne.
L’actrice de Wonder Woman, première victime
Le phénomène « deep fake » est apparu il y a quelques semaines, par le biais d’une vidéo pornographique représentant l’actrice Gal Gadot. Il ne s’agissait pas d’une vidéo intime dévoilée au public, mais bel et bien d’une vidéo déjà existante sur laquelle le visage de l’actrice vient remplacer celui de la participante originale. Ce trucage difficilement détectable a été réalisé relativement facilement avec des outils accessibles à tout un chacun. Le plus connu est certainement FakeApp, utilisé aussi pour les meilleurs détournements de rôles de Nicolas Cage.
Malgré la bonne volonté des plateformes concernées, on imagine toutefois que le phénomène sera compliqué à enrayer complètement. Des vidéos de ce genre sont par exemple toujours visibles sur Pornhub et le seront tant qu’elles ne seront pas signalées ou que les administrateurs de la plateforme ne les verront pas. Difficile aussi de croire que des sites spécialisés dans le genre n’émergeront pas rapidement.
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