Annoncé en grande pompe l’automne dernier aux États-Unis, Pop. com avait l’ambition de répondre à la demande des internautes en matière d’animation et de distraction en ligne. Le site, dont le lancement était prévu pour le printemps 2000, n’a toujours pas démarré. Pire, ses responsables ont décidé, au début du mois dernier, de licencier soixante-dix personnes sur les quatre-vingt-quatre qui composent son personnel. Cette décision fait suite à l’échec des négociations entamées avec la société américaine Ifilm Corporation (gérant d’un portail destiné aux films) pour le rachat de Pop. com. Depuis son annonce en 1999, ce site, qui devait produire, à la demande, des comédies sur internet en utilisant divers canaux comme le direct, l’animation ou la vidéo, accumule dettes et pertes financières : ses investisseurs, qui ont déjà déboursé 7 millions de dollars, refusent à présent d’en dépenser plus d’un par an.
L’histoire serait sans doute passée inaperçue sans la popularité des fondateurs : Pop. com est issu d’un partenariat entre deux prestigieuses sociétés hollywoodiennes – Dreamworks, de Steven Spielberg et Jeffrey Katzenberg, pour la réalisation des films en studio, et Imagine Entertainment, de Ron Howard et Brian Grazer, pour la production. Il compte aussi parmi ses pères Paul Allen, le cofondateur de Microsoft. Mais, malgré tout ce beau monde, Pop. com ne démarre pas. L’échec serait imputable à une ignorance des us et coutumes de l’internet et à des difficultés à prendre les bonnes décisions pour bâtir un modèle économique viable et rentable, malgré d’âpres négociations avec les créateurs de programmes.
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