Après Mistral AI, place à Poolside AI. Décidément, les pépites de l’intelligence artificielle sont en train de faire de Paris et de la France de nouvelles zones de référence pour les entrepreneurs. Un constat que l’on doit particulièrement à Xavier Niel, le patron de Free, et Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM (transport maritime), qui continuent de mettre la main à la poche aux côtés de la Bpifrance.
En guise d’amorçage, Poolside devrait bénéficier d’un complément de 100 millions de dollars, en plus des 26 millions de dollars annoncés plus tôt, pour pouvoir poursuivre son développement, apprend-on de sources directement impliquées dans l’opération mentionnée par le média Sifted. En l’échange, la startup s’installerait donc à Paris.
Le but de Poolside est de proposer une sorte de ChatGPT pour le développement web, et plus précisément pour le développement d’applications mobile. Grâce à l’intelligence artificielle et aux grands modèles de langage, Poolside veut pouvoir démocratiser la création de nouveaux programmes et applications sans avoir besoin de compétences et de notion de développement.
Parmi ses cofondateurs, Jason Warner était l’ancien responsable de la technologie chez GitHub, la plateforme de partage pour développeurs américaine, qui s’est revendue à Microsoft en 2018 au prix de 7,5 milliards de dollars. Eiso Kant, de son côté, est un serial entrepreneur qui a déjà lancé la startup Athenian, qui analyse les logiciels des sociétés et leur propose des conseils d’optimisation.
Le plus fou derrière Poolside est peut-être son effectif : ils sont moins de 10 à travailler actuellement sur cette jeune pépite, qui attire pourtant déjà des investisseurs internationaux (le fonds américain Redpoint Ventures dirigeait la levée de 26 millions de dollars en mai dernier). Le montant de l’enveloppe est lui tout aussi impressionnant, alors que de nombreuses startups n’y accéderont jamais, même après des années.
Le plan français à 500 millions d’euros
Avant Poolside, la startup Mistral AI levait 105 millions d’euros seulement quatre semaines après sa création. L’annonce avait également été faite en amont de l’ouverture du salon VivaTech 2023 à Paris, au mois de juin dernier. À ce moment, le Président Emmanuel Macron en avait profité pour détailler son plan pour l’IA, et notamment l’investissement de 500 millions d’euros pour faire émerger de cinq à dix clusters sur l’IA.
« Le pire scénario serait une Europe qui investit beaucoup moins que les Américains et les Chinois et qui commencerait par créer de la régulation. Ce scénario est possible, ce ne serait pas celui que je soutiendrais », déclarait alors sur scène le Président de la République. Certains soulignaient toutefois que le plan initial avait été d’investir 1,5 milliard d’euros, en 2018.
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Source : Sifted