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Pocket PC : la riposte de Microsoft au Palm Pilot

L’arrivée de ce nouvel OS devrait accélérer la baisse de prix des assistants personnels.

Le chiffre magique de Microsoft est 3. Ce n’est qu’avec la version 3 de Windows que l’éditeur a convaincu les entreprises du bénéfice de l’utilisation d’une interface graphique. Idem pour la version 3 d’Internet Explorer et, bien avant, pour la version 3 de Word (renumérotée en 6. 0 pour cause d’homogénéité avec la version DOS de Word). Tout semble donc réuni pour que la version 3. 0 Windows CE – alias Pocket PC – soit la bonne. Pour s’en assurer, Microsoft s’est entouré de… trois constructeurs pour la lancer : Casio, Compaq et HP.
De Pocket PC – qui devient au passage un nom générique pour désigner les assistants personnels exploitant Windows CE 3. 0 -, on retiendra surtout l’interface épurée plus conviviale, l’explorateur Web compatible HTML 3. 2, le système de synchronisation amélioré (ActiveSync 3. 1) et la gestion de plusieurs modes de communication (USB, IrDA, Bluetooth, etc. ). S’y ajoutent des fonctions multimédias telles que la lecture de fichiers MP3 et WMA (Windows Media Architecture), et un lecteur de livres électroniques.
Un avantage principal vis-à-vis du Palm Pilot concerne le mode de saisie à l’aide d’un stylet : la reconnaissance d’écriture s’effectue désormais sur toute la surface de l’écran, sans alphabet particulier tel que Graffiti de Palm. Dans un premier temps, les Pocket PC seront au même niveau de prix que les modèles haut de gamme de Palm (environ 500 dollars, 3 400 francs). Certains modèles seront ensuite proposés à des prix d’environ 200 dollars (1 360 francs), voire moins. Tout dépendra en fait du modèle économique de développement de cette classe de produits. D’une part, de plus en plus d’entreprises devraient en doter leurs personnels. D’autre part, de nombreux services na”tront dans les prochains mois et pourraient déboucher sur la gratuité de ces appareils, moyennant, par exemple, la rémunération mensuelle du service.
Reste que Pocket PC ne devrait pas déboulonner Palm. Ni Epoc, d’ailleurs, qui s’est invité sur de nombreux dispositifs portables comme les téléphones mobiles. Mais Microsoft a pour lui une présence hégémonique dans le système d’information de l’entreprise. Les paris sont donc ouverts. Pierre Landry

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Pierre Landry