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Plus de la moitié des malwares sous Android en veulent à votre argent

Une enquête menée par Kaspersky Lab et Interpol montre que les cyberescrocs s’attaquent de plus en plus aux smartphones. Ils visent en particulier les données bancaires des utilisateurs.

Consulter son compte bancaire ou passer une commande sur son smartphone sont désormais des gestes courants. Ce qui évidemment attise les convoitises. Selon une étude réalisée conjointement par Interpol et la société de sécurité Kaspersky Lab et publiée en ce mois d’octobre 2014, les cyberescrocs ciblent de plus en plus les smartphones sous Android pour obtenir des informations bancaires voire dérober de l’argent aux mobinautes.

Au cours des douze mois de l’étude (d’août 2013 à juillet 2014), les produits de sécurité de l’éditeur ont détecté 3,4 millions de malwares sur les périphériques de plus de un million d’utilisateurs. 59,06 % de ces détections ont été provoquées par des programmes capables de dérober des informations bancaires et/ou de l’argent.

La majorité des victimes de telles attaques via des Trojan-Banker ou des Trojan-SMS se trouvent en Russie. Les autres pays touchés sont l’Ukraine, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Vietnam, la Malaisie, l’Allemagne, l’Inde et la France.

« Une contamination réussie par Trojan-Banker permet aux escrocs d’accéder à tout l’argent de leurs victimes, tandis que Trojan-SMS doit infecter des dizaines voire des centaines d’appareils pour en tirer un bénéfice qui en vaut la peine », précise Roman Unuchek, analyste chez Kaspersky. Le nombre de modifications de Trojan Bankers a été multiplié par 14 durant les douze mois de l’étude, passant de quelques centaines à plus de cinq mille.

« C’est facile de comprendre pourquoi les cybercriminels créent autant de logiciels malveillants ciblant les appareils sous Android : ils représentent 85 % du marché et sont de plus en plus utilisés pour régler des achats ou des services en ligne », expliquent les auteurs de l’étude.

« Des applications peuvent être installées via Google Play ou des applications tierces comme Amazon App. Ces applications tierces représentent une menace pour la sécurité des utilisateurs qui autorisent leur installation alors qu’elles proviennent de sources non vérifiées. Elles peuvent ainsi conduire à l’installation sur le portable de logiciels malveillants à l’insu de l’utilisateur », détaillent-ils.

Durant le premier semestre 2014, Kaspersky Lab a détecté 175,442 nouveaux malwares sous Android.

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Applis de paiement mobiles : attention danger !, paru le 17/10/2014

Source : Securilist

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Cécile Bolesse, avec AFP