Exactement 7,559 millions d’utilisateurs d’accès DSL (Digital Suscriber Line) dans le monde à la fin de mars 2001, c’est le chiffre collecté par le cabinet d’études Telechoice pour le compte du DSL Forum.L’augmentation s’élève à près de 34 % par rapport à la fin de l’année 2000, autant dire que le marché est actuellement en train d’exploser et que les perspectives sont enthousiasmantes.
Les constructeurs de PC convertis à l’ADSL
Même si le marché américain de l’accès à haut débit à Internet reste largement dominé par le câble (40 % de l’accès contre 25 % pour l’ADSL aux Etats-Unis au 1er juin 2001), la situation est en train de changer. En effet, d’une part les opérateurs téléphoniques mettent les bouchées doubles, d’autre part les fabricants de PC n’hésitent plus à insérer dans leurs offres des interfaces ADSL.
Le SDSL concurrent des lignes louées
Autre facteur de succès, l’ADSL jusque-là destiné aux utilisateurs à domicile va progresser grâce à sa nouvelle version à débit symétrique, le SDSL normalisé s’adressera donc en priorité aux entreprises. Les débits varieront de 192 kbit/s à 2,3 Mbit/s, mais on parle surtout des liaisons à 784 kbit/s et 1,5 Mbit/s qui sont un vrai coup de semonce pour les lignes classiques louées.De plus, la distance entre le central et le boîtier SDSL pourra désormais atteindre les 7 kilomètres, effaçant le lourd handicap que constituait jusqu’ici la limitation à 3 miles (environ 4,5 km) propre à l’ADSL.
De nouvelles applications dont la voix
Au-delà des débits, c’est aussi le développement d’applications plus puissantes sur les serveurs dotés d’interface SDSL qui est attendu : celles qui exploiteront la voix sur DSL, l’hébergement de sites et les classiques réseaux sécurisés.Lors du salon Supercomm, début juin, près de 39 exposants (3com, ADC, Alcatel, Broadcast, Cisco, Ericsson, Intel, Nokia, Siemens, Zhone) montraient leurs productions autour d’une demi douzaines de concentrateurs DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer).Les prochaines annonces attendues concerneront la voix sur ADSL qui pose en France un problème grave.En effet, selon les fournisseurs interrogés à Supercomm, le mode opératoire aujourd’hui utilisé par France Télécom est tel que la répartition des BAS (les serveurs qui se situent en aval des DSLAM) ne permettrait pas aux opérateurs entrants d’exploiter des systèmes VODSL dans des conditions normales. Mais ce n’est peut-être pas un hasard.
La France suit le mouvement
Alors que le câble peine à s’imposer en France pour l’accès Internet haut débit, puisqu’il ne comptait que 126 000 abonnés fin 2000 selon l’Avica (dont 65 000 pour Noos), l’ADSL plus récemment introduit ne fait que progresser, même en milieu professionnel. Selon IDC, la France comptait 71 000 abonnés fin 2000, un chiffre qui devrait passer à 379 000 abonnés fin 2001.Après des débuts techniques difficiles fin 1999 bien soulignés par l’Association des surfeurs lésés, l’offre est désormais mature. Même si l’on reste loin des 2,7 millions d’Américains déjà équipés d’ADSL, les perspectives annoncées par IDC paraissent remarquables.Avec un chiffre d’affaires de 276 millions de francs au troisième trimestre 2000, selon la dernière étude de l’ART, l’accès Internet ne représentait encore qu’un marché ridicule face aux 3,768 milliards générés par les lignes louées qui permettent, elles aussi, d’accéder à Internet à une vitesse raisonnable.L’arrivée du SHDSL pourrait réduire les différences.
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