L’e-commerce ne connaît pas la crise. Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires cumulé des cybermarchands français est en augmentation de 27 % par rapport à l’année dernière et atteint 15,5 milliards d’euros.
Pour Noël, la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad) estime que plus de 5 milliards d’euros seront dépensés en ligne. L’année dernière, les Français avaient fait leurs emplettes sur Internet pour plus de 4,3 milliards d’euros.
La progression envisagée serait due en partie à une augmentation du nombre d’acheteurs et de celui des transactions. « Les acheteurs en ligne sont de plus en plus nombreux. On en compte 23 millions, soit 1 million de plus qu’il y a un an. Quant aux cyberacheteurs existants, ils consomment davantage en ligne. Le panier moyen est à nouveau en augmentation après deux baisses consécutives [à 92 euros au troisième trimestre de 2009, NDRL], et les consommateurs multiplient leurs achats au cours de l’année. Tout cela concourt à augmenter nos projections pour les fêtes de fin d’année », commente Marc Lolivier, délégué général de la FEVAD.
La multiplication des cybermarchands a contribué à stimuler la consommation. Au troisième trimestre, ils étaient 34 % de plus qu’à la même période l’année dernière.
Plus d’intentions de dépenses en ligne
D’après une enquête effectuée par Médiamétrie-NetRatings auprès de 2 212 personnes âgées de 15 ans et plus, 70 % des internautes ont l’intention d’effectuer des achats de Noël en ligne cette année, soit 2 % de plus qu’en 2008.
Les trois quarts des consommateurs (77 %) comptent dépenser autant que l’année passée, voire plus (11 %). Parmi les motifs invoqués par les cyberacheteurs pour faire leurs achats dans des boutiques virtuelles, les sondés font état de prix moins élevés qu’en magasin (66 %). Ils soulignent la praticité (65 %), la rapidité (54 %), le choix (49 %) et l’économie du coût de déplacement en voiture (38 %).
Enfin, pour que le taux de satisfaction des internautes égale celui de l’année passée (97 %), Marc Lolivier rappelle aux cyberacheteurs de vérifier lors de leur commande la date limite de livraison, histoire de recevoir les colis avant la date fatidique du 24 décembre. « Si le cybermarchand ne tiennent pas les délais, les consommateurs peuvent toujours se prévaloir d’une règle de la vente à distance. Ils possèdent un droit de rétractation de sept jours pour retourner leur paquet et être remboursés intégralement. » Mais cela n’effacera pas la déception.
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