Alphabet, la maison mère de Google, a subi un ralentissement de sa croissance en raison d’une pression qui s’est confirmée dans la publicité en ligne au cours d’un premier trimestre également marqué par une amende infligée par l’Union européenne.
Google vend la pub sur mobile moins cher
Toujours très soucieux de la croissance du chiffre d’affaires, indicateur de l’état de santé de son cœur de métier – la publicité, les investisseurs ont sanctionné le groupe en Bourse. Le titre reculait hier de plus de 7 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street. À 36,3 milliards de dollars (+17 %), le chiffre d’affaires est inférieur aux attentes moyennes des analystes qui tablaient cette année sur un milliard de plus. Cette évolution marque en outre un net ralentissement de la croissance : en 2018, il avait augmenté de 26 % sur un an.
Ce ralentissement est dû notamment au fait que les smartphones captent de plus en plus l’activité des consommateurs. Or, les plates-formes Internet facturent moins aux annonceurs pour la publicité sur mobile que sur ordinateur. À mesure que les consommateurs se servent davantage de leur smartphone, cette source de revenus est donc sous pression.
Une pression d’autant plus forte au cours de ce trimestre que la croissance du trafic lui-même (nombre de clics sur des publicités) a aussi ralenti, y compris sur YouTube, a précisé la directrice financière Ruth Porat, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
De nouveaux appareils Google à la conférence I/O
Alphabet, qui fabrique aussi des appareils comme des smartphones ou des enceintes connectées, a par ailleurs noté des « pressions sur le marché du smartphone haut de gamme », laissant ainsi entendre que les ventes de ses Pixel avaient dû être décevantes. Mais « l’élan se poursuit » en ce qui concerne les enceintes connectées à commande vocale, a assuré Ruth Porat. Elle a en outre promis une « annonce » coté appareils lors de la conférence annuelle des développeurs Google en mai.
La Commission européenne a infligé le 20 mars pour la troisième fois en moins de deux ans une forte amende à Google, l’accusant de nouveau de pratiques anticoncurrentielles dans l’Union européenne. La sanction financière a atteint 1,49 milliard d’euros, un chiffre moindre par rapport aux deux précédentes, respectivement deux et trois plus élevées. À cause de cette nouvelle amende européenne, le bénéfice net trimestriel d’Alphabet a chuté de 29 %, à 6,7 milliards de dollars.
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