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Pléthore de dialectes à la rescousse des services web

Des initiatives comblent les manques technologiques, notamment dans le transport, les transactions et la présentation sur le web.

Les services web vont être aussi fondamentaux pour l’e-business que le web lui-même”, résumait récemment le patron de BEA, Bill Coleman. Mais avant que cette vision ne devienne réalité, beaucoup de progrès restent à faire. Par exemple, on limite trop souvent les services web au trio Soap, WSDL et UDDI. En effet, ces futurs standards ne répondent qu’en partie aux besoins des entreprises. De nombreux projets ont donc vu le jour. WSUI, HTTPR, XAML et XLang en sont les principaux ( voir infographie ).L’éditeur Epicentric a initié WSUI, qui fournira un cadre standard pour définir la présentation des services web et leur inclusion dans les composants des infrastructures de portail. Un fichier s’écrit en XML. Il contient toutes les métadonnées sur le service web. Il établit les paramètres d’appel, le type de service ( XML, Soap, etc. ), les différentes vues et les événements qui y sont liés, etc. Le projet propose une sorte d’enveloppe universelle pour faciliter leur intégration par des non-informaticiens dans des infrastructures de portail. D’ores et déjà, une dizaine de sociétés ont rejoint l’éditeur. Celui-ci serait actuellement en discussion avec IBM et BEA. Il projette de proposer une recommandation au World Wide Web Consortium (W3C) d’ici à six mois.

Fiabiliser les échanges interapplicatifs

Le reste des initiatives porte toujours sur le même objectif : fiabiliser les opérations entre services web. HTTPR d’IBM vise à combler les carences du protocole HTTP, pour rendre plus sûres les transactions entre services web. Concrètement, il s’appuie sur HTTP pour garantir l’arrivée du message dans sa forme originelle (intégrité). Il s’assure également qu’il n’a été envoyé qu’une fois, et gère les erreurs liées aux répétitions (un internaute clique plusieurs fois sur le formulaire). Avantage de taille, HTTPR fonctionne comme une surcouche de HTTP et de HTTPS. Toutes les extensions telles que SSL ou Keep-Alive peuvent donc être utilisées. Cette compatibilité avec HTTP garantit aussi le passage des pare-feu.XKMS est un projet de protocole initié par Verisign, Microsoft et Webmethods. Son cadre d’application dépasse celui des services web, car il s’agit d’une infrastructure à clés publiques. Il a été conçu pour fonctionner avec XML Signature, une spécification de cryptage qui devrait être approuvée par le W3C. XAML est le pendant de HTTPR au niveau applicatif. Il est soutenu par Bowstreet, HP, IBM, Oracle et Sun, et fournit à Soap un mécanisme transactionnel traditionnel de type validation à deux phases ou d’annulation. Mais ce genre de fonction est aussi le domaine de XLang.Proposé par Microsoft, XLang est un dialecte XML qui permet de partager et de suivre l’état de différentes transactions entre plusieurs services web. Son fonctionnement est extrêmement proche de celui d’un bus XML. Chaque service web peut interroger le bus pour obtenir des informations sur une opération qu’il partage avec d’autres services web. L’objectif est de maintenir un état d’échange absolument indispensable à l’aboutissement du processus, tout en autorisant un couplage ” lâche ” entre chaque service web.Dans la pratique, les premières expériences de déploiement de services web s’effectuent encore essentiellement pour de simples messages XML sur HTTP. La sécurité est assurée par un cryptage de type SSL ou par un VPN. Quant à la supervision des transactions, y compris le paiement à l’usage, elle reste l’affaire des intermédiaires “humains “.

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Frédéric Bordage