Un coup de tonnerre, à défaut d’une surprise. 36 états américains, dont Washington DC, ont intenté hier, mercredi 7 juillet, collectivement un procès à Google, l’accusant d’abuser de son pouvoir auprès des utilisateurs d’Android via son le Play Store. Cette plainte interview alors les big tech font face à des procès et critiques grandissantes.
« Nous intentons ce procès pour mettre fin au monopole illégal de Google et enfin donner voix au chapitre à des millions de consommateurs et de patrons, d’entrepreneurs », a déclaré le procureur général de New York, Letitia James, une des têtes de proue de cette démarche.
« Cette société a fait en sorte que des centaines de millions de consommateurs se tournent vers Google, et Google seul, pour l’accès aux millions d’applications qu’ils pourraient vouloir télécharger sur leurs téléphones et tablettes ».
L’action en justice soutenue par 37 procureurs généraux accuse Google d’employer des méthodes anticoncurrentielles pour décourager la distribution d’applications par d’autres voies que son Play Store, dont le système de paiement perçoit des commissions sur transactions.
Google est accusé de s’imposer comme « entremetteur » entre les développeurs d’applications et les consommateurs.
« Android et Google Play assurent une ouverture et un choix que d’autres plateformes n’ont simplement pas », a déclaré le directeur des politiques publiques de Google, Wilson White.
Dans un post sur le blog officiel de Google, le représentant du géant américain indique également que :
« Cette plainte fait écho à une procédure sans fondement initiée par le très gros développeur d’application Epic Games, qui a bénéficié de l’ouverture d’Android pour distribuer son jeu Fortnite en dehors de Google Play. »
Selon lui, le géant de Mountain View se bat « vigoureusement mais honnêtement ». Evidemment, le nom d’un autre géant est cité en défense.
La plainte ignore complètement la concurrence à laquelle Google doit faire face « de la part d’autres plates-formes comme l’App Store, incroyablement couronné de succès, d’Apple ».
Or, justement, si Apple n’est pas visé par cette procédure, il n’est pas dit qu’il ne connaîtra pas le même sort prochainement. Le géant de Cupertino est dans l’attente de la décision de la juge du médiatique procès intenté par Epic Games pour abus de position dominante avec son App Store.
Le kiosque d’Apple est la seule porte d’entrée des applications et autres contenus vers les iPhones et autres équipements fonctionnant sous iOS et iPadOS.
A cet égard, Android est bien plus ouvert, puisque le side loading – le téléchargement d’applications depuis d’autres sources que le Play Store – est possible. Toutefois, cela ne laisse rien présager de bon, ni pour Google, ni pour Apple dans un futur proche.
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