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Plates-formes ou logiciels spécialisés, les outils d’administration sont incomplets

Les solutions d’administration se divisent en deux catégories, qui se complètent souvent. D’un côté, on trouve les plates-formes globales ; de l’autre, les produits spécialisés.

Une défaillance du système d’information entraîne de grosses pertes financières pour l’entreprise. Pour superviser ces environnements, deux sortes de logiciels d’administration existent. D’une part, les plates-for- mes, comme TNG, de Compu- ter Associates, Tivoli, d’IBM, ou Openview-ITO, de HP, destinées à intégrer l’ensemble des outils nécessaires à une supervision globale : réseau, système, matériel, applications. D’autre part, les outils spécialisés, tels ceux de BMC Software, de Sysload ou de Candle.

Compléter sa solution par d’autres outils s’impose

Chaque méthode a ses faiblesses ; le choix de l’une ou de l’autre divise les utilisateurs. “Nous avons opté pour TNG afin de faire face à l’évolution de notre système d’information, explique Bernard Debuisson, directeur informatique de Danka. Notre équipe informatique était réduite. Nous avons préféré investir dans une plate-forme de supervision plutôt que d’embaucher du personnel et de devoir le former.” Cette société utilise divers services de TNG : supervision, télédistribution, inventaire permanent, prise de contrôle à distance, sauvegarde centralisée, etc. Mais couvrir tous ces domaines présente des inconvénients : “L’outil ne signale que les dysfonctionnements sur un plan global”, poursuit Bernard Debuisson. Pour affiner la recherche de l’élément défaillant, les utilisateurs doivent recourir à des outils complémentaires. Renault, par exemple, a installé Openview dans ses huit sites industriels. “Pour mesurer les performances de nos serveurs, nous complétons cette solution par le logiciel de Sysload”, explique Olivier Boiteux, responsable technique des sites industriels de Renault.Les responsables de 9 Telecom, en revanche, ont exclu de leur choix les plates-formes. “Nous avons installé Patrol, de BMC Software, en 1999, pour superviser une centaine de serveurs, explique Thierry Minguet, chef de projet chez l’opérateur. Nous avions opté pour la technologie agent comme approche d’outil de supervision. C’est une solution que nous pouvons faire évoluer selon nos besoins.” Concernant d’autres fonctions, 9 Telecom a installé des logiciels spécifiques – par exemple, ARS, de Remedy, pour la gestion des incidents. Le paramétrage est l’un des principaux critères différenciateurs des deux approches. “Il est très délicat à réaliser pour les plates-formes, précise Olivier Boiteux. S’il est mal fait, le produit peut se révéler totalement inutile.” En effet, dans ce cas, de fausses alertes – difficiles à distinguer des véritables défaillances pour l’exploitant – peuvent remonter. “Nous n’avons pas rencontré cette difficulté avec Patrol”, commente Thierry Minguet. Toutefois, avant d’installer l’outil, les responsables de 9 Telecom ont dû définir très précisément les serveurs devant être supervisés. Ces informations ont été paramétrées dès le départ par l’éditeur.

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smaïla Sarr