En août dernier, IBM relevait son plan social pour le porter à 14 500 suppressions de postes. Le même chiffre que celui annoncé par HP un mois plus tôt. Déjà, au cours de l’été 2002, nos duettistes avaient accordé leurs violons
pour annoncer 15 000 licenciements.Alors, la baisse de l’activité et les fusions de HP avec Compaq et d’IBM avec PwC Consulting expliquaient ce dégraissage. Depuis, ces entreprises connaissent de belles croissances, et les syndicats ont beau jeu de crier aux
licenciements boursiers.Les deux constructeurs leur donnent d’ailleurs à moitié raison en plaçant leurs plans dans la volonté d’anticiper les enjeux à venir. Bref, on licencie aujourd’hui pour ne pas le faire demain.Autres similitudes troublantes, IBM et HP se sont lancés dans une simplification de leur organigramme et dans un vaste mouvement de délocalisations ?” principalement en Inde et en Europe de l’Est. ‘ A se
demander si un cabinet de conseil en stratégie n’a pas vendu le même ” kit de réflexion ” aux dirigeants des deux sociétés ‘, ironise la CGT.Notons toutefois que la logique du désengagement industriel en Europe de l’Ouest n’est pas implacable : Dell a embauché 300 personnes en France depuis le début de l’année et en emploie plus de 1 000 sur son site de
Montpellier. De son côté, NEC, avec ses 1 600 salariés d’Angers et de Puteaux, inonde le monde de produits innovants ‘ made in France ‘.Eh oui, c’est possible, même en informatique.* Chef d’enquête à 01 Informatique
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