Il fallait une marque qui soit évocatrice et non simplement descriptive. Aussi Planfax se rebaptise 1bis.com. C’est surtout l’occasion pour ce spécialiste de la cartographie, reconverti dans l’annuaire professionnel, de revoir son business model.Créée en 1992, la société a acquis une solide expérience en services de cartographie sur Minitel. C’est en décembre 1999 qu’elle a annoncé un repositionnement dans le secteur des annuaires, et s’est revendiquée alors comme une alternative aux Pages Jaunes de France Télécom.Cette même année, Planfax a cessé d’investir dans ses activités Minitel et n’a pas atteint l’objectif de 15 millions de francs de chiffre d’affaires. En revanche, Guillaume de Maussion reste confiant quant à l’année 2000 : “l’objectif de 20 millions de francs devrait être atteint.”
En mars 2000, le site a enregistré 2 millions de pages vues contre 1,5 million en novembre 1999 et la société s’apprête à être certifiée auprès de Médiamétrie.
Planfax envisage de lever 40 millions de francs
Pour l’instant, la société mise sur la vente de bandeaux publicitaires auprès de grands comptes de la plomberie, de l’électricité et des services en tout genre. La nouvelle cible visée par Planfax sont plutôt les annonceurs de proximité. Une campagne marketing de 2 millions de francs va être lancée dans ce but. La période de test se déroule jusqu’à l’automne, permettant d’évaluer la collecte de recettes auprès des petits annonceurs par le biais d’un centre d’appels. Pour ce faire, la société a mis au point une technologie permettant de certifier le nombre d’appels reçus par l’annonceur, ainsi que leurs coûts unitaires.C’est à l’automne également que Planfax envisage de procéder à une levée de fonds pré-IPO de l’ordre de 40 millions de francs auprès de ses investisseurs habituels. Son dernier tour de table, en janvier 2000, a été financé à hauteur de 22 millions de francs par ABN Amro et Sfes.Les développements futurs passent par un renforcement du partenariat avec Coface, pour sa base de données professionnelle. Ensuite, Planfax envisage de lancer, dès cet été, un annuaire des particuliers incluant les numéros des postes fixes et des mobiles. Pour ce faire, la société serait en négociations avec France Télécom afin d’avoir accès à sa base de données.Guillaume de Maussion compte sur le dégroupage de la boucle locale et la multiplication des opérateurs pour amener l’opérateur historique à revoir ses tarifs (actuellement 30 millions de francs) au niveau du marché. Il n’exclut pas par ailleurs des accords avec des opérateurs GSM. Quant à laccès sur le WAP (Wireless Application Provider), la maquette développée en interne est prête. Cependant, face à une ergonomie ” faiblarde “, Guillaume de Maussion envisage une alternative vocale, ou encore SMS.
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