Sur le site des employés de freesbee, Les employés du bonheur, les représentants du comité d’entreprise et de la CFDT appellent salariés et internautes à signer une pétition pour sauver la qualité du service et lutter pour l’avenir du Centre de relation clients (CRC), qui compte près de 90 personnes.” On veut que les internautes soient satisfaits de nos services et qu’ils continuent à nous le dire. Mais la route prise par freesbee depuis son rachat par LibertySurf, le 27 octobre, laisserait entendre que la qualité n’est pas la préoccupation de la nouvelle direction “, raconte Antoine Martin, délégué CFDT de freesbee, et secrétaire général adjoint de None Networks (qui détient la marque freesbee).
Hausse des tarifs de la hot line
Quel meilleur exemple, à ses yeux, que la hausse des tarifs des prestations du service clientèle ? “A compter du 20 décembre, le coût de la hot line passe de 1,95 franc à 2,21 francs la minute. De plus, le temps d’attente est facturé au client, ce qui n’était pas le cas avant. Pour couronner le tout, la plage horaire du service clients est réduite de quatre heures : nous sommes désormais ouverts de 10 heures à 22 heures, alors qu’avant nous proposions nos services de 8 heures à 24 heures. La direction n’a évidemment pas annoncé cela au public. C’est un manque de respect.”, s’indigne Antoine Martin.Hervé Simonin, président du directoire de None Networks rétorque que la hausse des tarifs correspond à “un alignement par rapport aux prix du marché.” Selon lui, la qualité des services passe avant tout par une technologie harmonisée : “Ce qui importe aux internautes, c’est la rapidité de la bande passante. Dire que l’augmentation des tarifs va faire fuir tout le monde n’a pas de sens.”
Après le rachat, l’expectative
Au-delà de l’harmonisation du tarif des prestations de freesbee sur ceux de LibertySurf, les membres du comité d’entreprise s’inquiètent pour l’avenir des180 employés, et notamment des 90 personnes du service clientèle installé à Paris.En effet, LibertySurf dispose d’un centre d’appels externalisé et géré par E-Laser (filiale des Galeries Lafayette et de Cofinoga) au Futuroscope de Poitiers.Issu d’une joint-venture entre E-Laser et LibertySurf, un nouveau centre d’appels devrait voir le jour à Bordeaux en début d’année. Les employés de Poitiers et de Paris y seraient transférés.” Or, explique Martine Zuber, négociatrice de la branche Télécoms pour la CFDT, le centre de Poitiers applique la convention collective du Syntec, alors que le centre de Paris applique celle des télécoms, bien plus avantageuse pour les employés. “Outre les problèmes de convention collective, les représentants du CE de freesbee souhaiteraient être informés de l’avenir qu’on leur réserve, et avoir voix au chapitre. “On commence à démonter nos postes de travail sans nous dire ce qu’on va devenir, raconte un délégué du personnel, c’est inadmissible.”
Des moyens de pression
Mais les délégués disposent pour se défendre d’armes légales. “La direction ne nous a pas consultés pour la vente de freesbee, c’est un délit d’entrave”, explique Antoine Martin.En effet, le 27 octobre dernier, la signature de la cession du FAI s’est faite sans accord officiel du CE. La direction de freesbee a alors, selon le CE, argumenté qu’elle n’avait pas connaissance de l’existence du comité d’entreprise, qui a pourtant été créé officiellement mi-septembre.Les délégués sont donc aujourd’hui en mesure de faire appel à un juge en référé. Cependant, cette démarche provoquerait le gel de la restructuration en cours, lourd de conséquences pour l’avenir de LibertySurf. Ce moyen de pression semble suffisant, puisque la direction se serait engagée oralement, jeudi dernier, à mettre en place un plan social. Ce dernier devrait être proposé aux représentants du personnel vendredi 22 décembre.Au programme des négociations, l’annulation de la clause de mobilité des employés du centre d’appels et le reclassement des salariés à l’identique dans la région parisienne. Mais comme le rappelle Patrick Thill, DRH de LibertySurf : “On ne peut parler de plan social tant qu’il n’est pas validé, acté et signé par les instances légales.”.
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