Cette année, bien peu de concepts ont suscité autant d’engouement que les places de marché : il y a un an, la notion même de plate-forme d’échanges électroniques n’existait pas. Aujourd’hui, elles sont devenues la coqueluche des éditeurs, des médias, des analystes et, surtout, des grandes entreprises, qui les ont massivement adoptées. Depuis les initiatives de Ford et de General Motors, en novembre 1999, on a assisté à une avalanche d’annonces de création de places de marché, provenant soit de start up indépendantes, soit de grands acteurs d’un même secteur industriel. Plus que jamais, les entreprises ont agi vite. Au risque de se précipiter, suivant ainsi les recommandations pressantes des sociétés de conseil et des éditeurs.Du coup, ce sont ces derniers qui se frottent les mains : Ariba et Commerce One, les spécialistes du domaine, ont vu leurs chiffres d’affaire croître, respectivement, de 515 et 1180 % sur leurs quatre derniers trimestres. Affolés par de tels taux, alléchés par les estimations mirobolantes des cabinets d’analyses, la plupart des éditeurs se sont lancés sur le créneau. Cependant, les stratégies diffèrent : rachat d’anciens spécialistes de l’échange de données informatisé (Harbinger par Peregrine, Sterling Commerce par SBC), développements internes et solitaires (iPlanet, Oracle) et, bien entendu, partenariats.Les deux forces dominantes du marché aujourd’hui sont ainsi nées des rapprochements opérés cette année : IBM, i2 et Ariba d’une part, SAP et Commerce One de l’autre. Simultanément, une multitude de start up – aux Etats-Unis (Moai, Rightworks, Idapta) ou en France (Exponentiel, StellarX) – cherchent à grignoter une part du gâteau malgré un départ un peu tardif. Reste que la réalité reste encore très éloignée des intentions affichées.
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