Il est enfin là ! Le premier appareil photo conçu en France depuis plus de quatre décennies dont nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises est enfin disponible. Son prix ? Les 3480 euros (2900 euros HT + 580 de TVA) annoncés fin 2018 quand nous avions commencé à suivre le projet un peu fou du fondateur de l’entreprise. Un tarif qui ne bouge pas, mais qui reste deux fois inférieur à l’offre de de Leica.
Le retard de commercialisation l’appareil est en partie dû à des « soucis administratifs », du genre « banquier qui plante au dernier moment », et autres tracasseries qui sont légion dans le monde des TPE qui se lancent. Pas de quoi décourager David Barth, le français ancien de Canonical (Ubuntu) qui démarre ici son premier projet industriel.
Sur le plan électronique, l’appareil lancé en ce milieu d’année 2020 est le même que celui annoncé, à savoir un boîtier sans écran équipé d’un capteur APS-C 11,1 Mpix de ratio 4/3. Point d’obturateur mécanique donc, grâce à l’obturateur électronique du capteur « exotique » de ce boîtier – sa sensibilité nominale est de 320 ISO – en monture M. Qui peut donc recevoir les optiques de Leica, Zeiss, Voigtländer, Contax et autres – la monture M est ouverte depuis les années 50.
Pour la gestion des données, il faudra faire confiance à la mémoire interne de 8 Go – là encore, un choix de simplification mécanique. Quant au visionnage des images, pas d’écran LCD donc, il faut soit vider l’appareil en le connectant à un PC via la prise Micro USB, soit le relier en Wi-Fi + BT à un smartphone. Outre le logiciel interne de l’appareil (un Linux « custom » ultra léger), c’est du côté des apps smartphone que Pixii travaille d’arrache-pied ces derniers mois pour peaufiner l’expérience utilisateur.
Et pour utiliser une préversion de l’appareil depuis quelques semaines, les progrès sont très nets et l’app est pleinement utilisable sur Android alors que l’app est toujours en bêta (sur iOS, l’expérience est « finale »). L’équipe continue de s’activer côté logiciel avec l’arrivée prochaine de profils de correction optique embarqués directement dans le boîtier, mais on peut déjà appliquer des profils colorimétriques (noir & blanc, etc.) depuis l’appareil.
Lancé à 2900 €, le Pixii A1112 est, on l’espère, le premier d’une longue série d’appareils made in France. Il reste à voir si Pixii arrivera à convaincre avec un capteur APS-C dans le monde très fermé du télémétrique, qui ne jure généralement que par Leica et par le capteur plein format. Souhaitons à Pixii que l’exemple de Fujifilm puisse convaincre les réfractaires.
Le Pixii A1112 8 Go est lancé à 2900 euros HT (soit 3480 euros TTC) en finitions grise (Space Gray) ou noire (Black Matte).
La version 4 Go est disponible à 2700 euros HT (soit 3240 euros TTC) en finitions grise (Space Gray) ou noire (Black Matte).
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