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« Pixels » ou l’absurdité des ayants-droit dans la lutte contre le piratage

Afin de lutter contre le piratage du blockbuster sorti en salles il y a quelques semaines, Columbia Pictures a mandaté une firme qui ne fait pas dans la dentelle… Et qui exige la suppression de n’importe quel contenu qui a le malheur d’être titré « Pixels ». Au secours.

Est-ce parce que Pixels est l’un des films les moins bien notés de l’année que son ayant-droit cherche absolument à éviter que vous le piratiez ? Afin de supprimer au plus vite les copies pirates du Web, Columbia Pictures a mandaté une entreprise baptisée Entura International pour faire la police. Sa mission ? En théorie repérer les copies illicites du blockbuster et envoyer des requêtes DMCA aux sites concernés pour qu’ils suppriment le contenu de leurs serveurs.

Seul problème : les gens d’Entura ne semblent pas être au courant que « Pixels » n’est pas une marque déposée… et que bien d’autres créateurs ont utilisé ce terme pour leurs vidéos. Entura a en effet envoyé des centaines de requêtes parfaitement illégitimes, notamment au site de partage Vimeo, afin d’exiger la suppression de dizaines de vidéos nommées « Pixels ». Sans même vérifier s’il s’agissait d’une copie illicite du film. Résultat : des dizaines de vidéos ont été supprimées à tort, y compris… le trailer du film ! D’autres œuvres d’artistes indépendants sont également passées à la trappe, comme un film chypriote produit en 2006… Soit presque dix ans avant la sortie du film américain.

Pire : Pixels, le génial court-métrage français qui a inspiré Hollywood, s’est lui aussi retrouvé banni quelques temps ! Il est heureusement revenu en ligne et on vous incite d’ailleurs à regarder ce petit bijou de nostalgie geek. 

PIXELS / The short film from ONE MORE on Vimeo.

On ne peut en tout cas que s’inquiéter de voir des entreprises anti-piratage pratiquer ainsi la politique de la terre brûlée et envoyer en masse, sans aucun discernement, des requêtes DMCA sur un terme aussi générique que « pixels ». Cela dénote au mieux d’un profond manque de professionnalisme, au pire d’une volonté de censure effrayante. 

Source : TorrentFreak

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Eric LB