Le Pixel 5 est là et avec lui, son lot d’attentes en matière photographique, Google étant, grâce à ses génies logiciels, le maître de la couleur sur Android et l’un des précurseurs en matière de visual computing et de stabilisation d’image.
Après un Pixel 4 plutôt décevant, Google revient avec un terminal moins cher, moins puissant et dans la même veine philosophique quant à son rapport à l’image. A savoir un unique module caméra grand-angle classique en façade et seulement deux modules caméra au dos.
C’est d’ailleurs au dos qu’il faut chercher la seule transformation, à savoir l’éviction du module téléobjectif qui était présent sur le Pixel 4 au profit d’un module ultra grand-angle.
Un bon choix selon nous, qui avions critiqué le Pixel 4 à ce sujet. Une déception cependant que Google continue sur sa volonté de limiter au maximum les investissements hardware au profit du software.
Le module caméra arrière principal est connu : il s’agit du même module que celui du Pixel 4a. Un module intégrant un capteur Sony IMX363 de 12 Mpix que Google maîtrise à la perfection côté rendu des couleurs – mais fort logiquement moins performant en basses lumières que les capteurs géants de Huawei et Samsung.
Du côté du zoom, la perte du téléobjectif devrait faire perdre de la puissance au zoom logiciel. Il restera à déterminer si les algorithmes de Google ont quand même progressé de ce côté-là ou si on revient à la case Pixel 3.
Du côté du module ultra grand-angle, la couverture angulaire de 107° avec une définition de 16 Mpix et des photodiodes de 1 micron nous replonge… en 2018. Puisqu’il s’agit là du même genre de module qui équipait le LG G7 ThinQ. Il faut comprendre que le capteur est ici sans aucun doute un 1/3.1’’, c’est-à-dire un petit capteur peu sensible en basses lumières. Heureusement, les algorithmes de Google devraient l’aider quand les photons sont rares.
Google a justement travaillé sa copie de ce côté-là en couplant le mode Portrait au mode Nuit (Night Sight) avec le « Night Sight in Portrait Mode ». De quoi pouvoir shooter des portraits flatteurs aux beaux arrière-plans flous le soir autour d’un feu de camp (si les algorithmes ne se plantent pas, voir notre test photo du Pixel 4a : “Les limites du traitement logiciel”).
Autre progrès algorithmique, une nouvelle fonction d’éclairage des portraits intégrée à Google Photos. Elle permet de générer une source de lumière ponctuelle directionnelle pour lever les ombres sur un visage. Même si la fonction a bénéficié de 20 secondes maximum pendant la conférence, il s’agit selon nous de la fonction la plus intéressante de ce terminal.
La vidéo bénéficie de deux améliorations notables, à savoir un passage à 60 images par secondes en 4K (4K60p) ainsi que trois nouveaux modes de stabilisation dédiés aux cinéaste en herbe.
Le premier est un mode bloqué/centré appelé « Locked », qui devrait correspondre à cet effet où le sujet/l’objet conserve sa position dans une séquence et où tout le reste du cadre bouge autour de lui.
La stabilisation dite « Active » correspond à une stabilisation capable de corriger les mouvements de l’opérateur pour rendre la séquence fluide – et visionnable.
Quant à la stabilisation « Cinematic Span », elle correspond peu ou prou à une steady cam qui simule des mouvements de balayage vertical ou horizontal souples façon… cinéma.
Un changement de focale, deux nouvelles fonctions photo et un peu de paramétrage de stabilisation côté vidéo : la cuvée Pixel 5 est, sur le papier, plus que modeste.
Une approche qui correspond avec la fiche technique de l’appareil, qui ne fait pas appel au fleuron de Qualcomm et se contente d’un (bon) SoC milieu de gamme, le Snapdragon 765G (on aurait préféré un 768G encore plus récent) Mais une timidité qui déçoit forcément un peu de la part de Google, tant on imagine ce que le géant américain pourrait faire avec du matériel haut de gamme comme le Huawei P40 Pro+.
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