Cela ressemble à une veillée d’armes mais rien n’est encore décidé. TF1 réalise actuellement un état des lieux du piratage de ses programmes sur Internet. Cependant ‘ aucune action en justice contre les sites de
partage de vidéos n’a encore été lancée, a déclaré un porte-parole du groupe de télévision ce jeudi 5 juillet. Nous faisons un état des lieux et des conséquences concrètes que ces sites ont en matière de détournement
d’images, mais nous n’avons pas décidé à ce jour de mener des actions judiciaires. ‘TF1 dément ainsi une information du Figaro selon laquelle le groupe aurait décidé de porter plainte contre le site français Dailymotion ‘ à la mi-juillet ‘
et contre
YouTube, filiale de Google, ‘ au cours de l’été ‘.‘ Au même titre que la plupart des autres éditeurs, nous nous posons la question de savoir comment contrer le piratage et nous étudions toutes les voies possibles dont la négociation ‘, a
ajouté le porte-parole de TF1. La première chaîne de télévision européenne exploite
son propre site de partage de vidéos Wat.tv, une plate-forme sur laquelle on retrouve parfois également des contenus diffusés et reproduits sans autorisation des ayants droit.De son côté, le groupe de télévision payante Canal+, filiale de Vivendi, indique préférer la négociation à la voie judiciaire. ‘ Il y a des discussions avec la plupart des sites pour faire en sorte que les images
ne soient pas piratées et laissées en libre accès, afin de protéger nos ayants droit et nos abonnés ‘, a déclaré une porte-parole mais ‘ absolument aucun ‘ projet de porter
plainte.
Plusieurs actions en justice
YouTube et Dailymotion, qui attirent chaque mois 15 millions d’internautes, hébergent des extraits d’émissions, de séries ou encore de films dont les droits appartiennent aux chaînes de télévision. YouTube fait l’objet de plusieurs
plaintes en justice, notamment de la part des groupes de médias américains Viacom
?” qui lui réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts ?” et NBC Universal ou encore de la Ligue de football anglaise, à laquelle
s’est jointe la Fédération française de tennis.Pour calmer les détenteurs de droits, le site propose aux éditeurs des partenariats pour diffuser leurs vidéos sur YouTube en échange d’un partage des revenus publicitaires. Cette option a été choisie par les chaînes d’information
Euronews et France 24.Dans ce dossier des vidéos sur Internet, des décisions de justice commencent à tomber en France. Le comique
Jean-Yves Lafesse vient, lui, de remporter une victoire importante contre la reprise et l’exploitation illégale de ses créations sur la Toile. Selon LCI.fr, le tribunal de grande
instance (TGI) de Paris a reconnu en référé la responsabilité de la plate-forme communautaire MySpace, en tant qu’éditeur, dans la diffusion de ses sketches, mis illégalement en ligne par des utilisateurs. MySpace a été condamnée à verser
61 000 euros à titre provisionnel à l’humoriste. L’accès à la page consacrée à Jean-Yves Lafesse sur ce site a été interdit. Les actions judiciaires intentées par le comique contre Google, maison mère de YouTube, et Dailymotion, n’ont pas
encore donné lieu à un jugement.
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