Champagne chez Nintendo : la Haute Cour de justice de Londres a interdit la vente et l’importation des linkers de la très répandue marque R4 en Grande-Bretagne. Les linkers, ce sont ces cartouches factices qui permettent de jouer gratuitement et en toute illégalité à la plupart des jeux disponibles sur la DS de Nintendo. Un manque à gagner de 50 %, selon la firme japonaise, qui estime que ses jeux et logiciels ont été piratés 238 millions de fois.
L’ambiguïté sur laquelle jouent les partisans du linker, c’est que ce gadget ne permet pas seulement de lancer des jeux piratés, mais aussi des logiciels amateurs et tout ce qu’il y a de plus légaux, appelés des homebrews. Problème : légaux ou pas, les homebrews doivent contourner la sécurité de la console de Nintendo pour être lancés. Ce qui n’est légalement pas acceptable, selon la Haute Cour.
Sommé de statuer à ce sujet en décembre 2009, le tribunal de grande instance de Paris avait pour sa part considéré que les linkers, en tant que supports des homebrews, ne pouvaient être interdits : les utilisateurs devaient, s’ils le voulaient, pouvoir se servir de leur console pour ces jeux amateurs. Nintendo a depuis fait appel.
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