Interrogé par le
New York Times
, Edward W. Felten, professeur en science informatique à Princeton, explique que lui et ses collègues de l’université Rice et du groupe de recherche Xerox Parc tiennent à rendre publique leur technique pour casser la protection des ?”uvres numériques, mise au point par le SDMI (Secure Digital Music Initiative).Mais avant de publier ces résultats, les chercheurs doivent s’assurer qu’ils n’encourent aucune poursuite judiciaire.En effet, l’industrie du disque s’est appuyée sur la loi de 1998 sur la propriété industrielle dans l’industrie informatique (Digital Millennium Copyrigth Act) pour organiser son concours. Les contrevenants risquent une amende maximale de 1 million de dollars (1,06 millions d’euros), voire une peine d’emprisonnement de dix ans pour des infractions répétées.De fait, les candidats à la prime de 10 000 dollars (10 630 euros) devaient accepter de ne pas publier le processus par lequel ils avaient pris en défaut les quatre technologies du SDMI.Pour cette raison, les chercheurs de Rice avaient refusé de participer à la deuxième phase du concours.
Le précédent Microsoft
Edward W. Felten avait déjà pris part au procès Microsoft. A l’époque, les juges américains avaient interprété la loi sur la propriété industrielle pour empêcher la publication de ses recherches.La démonstration du chercheur portait alors sur la suppression du navigateur Internet Explorer dans les logiciels Windows. Une information dont la diffusion au public était jugée illégale.Edward W. Felten a reconnu dans le New York Times, que des officiels du SDMI l’avaient contacté au sujet d’une éventuelle publication des techniques de piratage des empreintes digitales. Le compromis pourrait être une publication partielle des techniques de piratage pour contrer le SDMI.
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