En dépit des multiples lois et techniques de protection, le piratage de contenu audiovisuel ne décroît pas. Avec la pandémie, il a même marqué de nouveaux records. C’est pourquoi les ayants droit explorent de nouvelles pistes pour juguler ce fléau, et l’une d’entre elles est la blockchain. En l’espace de quelques mois, deux brevets ont été déposés en ce sens.
Le dernier en date provient de Disney, qui veut s’appuyer sur une blockchain pour contrôler et protéger la distribution de film auprès des salles de projection. C’est un circuit logistique complexe que les pirates savent exploiter pour accéder à des contenus protégés avant leur calendrier de diffusion.
Selon le brevet, ce système permettrait de vérifier qu’un contenu est bien arrivé au bon endroit, qu’il est diffusé au bon moment et que le diffuseur respecte le nombre de diffusions autorisées.
On ne connaît pas les détails techniques d’un tel système. On ne sait pas non plus s’il sera déployé un jour et si oui, à quelle échéance. Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’agira pas d’une solution magique capable d’éliminer tout le piratage.
À ce stade, il ne semble que verrouiller la distribution des films, mais pas empêcher le piratage depuis les flux de streaming. Pour protéger ces derniers, les ayants droit utilisent généralement des verrous logiciels (DRM) et des tatouages numériques (watermark). Mais l’histoire a montré que ces deux obstacles n’arrêtent pas les pirates.
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Le second brevet nous vient de Dish Networks, une société américaine de diffusion de télévision par satellite. Elle propose un système pour sécuriser le partage et la diffusion de contenus protégés sur des plates-formes en ligne. Une blockchain permettra de vérifier que le contenu téléversé est légal et qu’il provient d’un diffuseur autorisé. Ce qui devrait simplifier pour la plate-forme la recherche et l’exclusion de contenus contrefaits.
Là encore, les détails techniques manquent pour comprendre comment cela fonctionne réellement. Par ailleurs, ce système ne pourra vraiment être opérationnel que s’il est adopté par une majorité d’acteurs du marché. Beaucoup d’eau risque donc de couler sous les ponts avant que l’on soit témoin de sa naissance.
Ces deux exemples montrent néanmoins que les ayants droit, pour qui l’essor du piratage est un cauchemar, n’ont pas encore dit leur dernier mot et qu’ils comptent bien pourfendre la contrefaçon par tous les moyens.
Source : TorrentFreak
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