Dans un communiqué diffusé le 8 février dernier, la MPAA (Motion Picture Association of America), qui représente les majors du cinéma, a annoncé avoir engagé des poursuites contre le service d’hébergement Hotfile.com, pour violation du droit d’auteur. Hotfile.com permet, comme les célèbres Megaupload et Rapidshare, de stocker des contenus et de les télécharger directement (direct download), plus ou moins aisément (services gratuits et payants).
La MPAA (qui compte comme membres Sony, Paramount, Walt Disney, etc.) accuse Hotfile.com d’engranger des profits importants, en incitant au piratage massif, et en fournissant les outils à cette fin. Les majors indiquent que « en moins de deux ans, Hotfile est devenu un des 100 premiers sites mondiaux en termes de trafic et est responsable chaque jour de milliers de vols de films et émissions de télévision des membres de la MPAA – dont certains films qui sont encore exploités en salles… »
Pour Hollywood, ce « cyberlocker » (coffre numérique) recourt à un modèle économique qui pousse les internautes à uploader des contenus illégaux, en fournissant des primes à ceux qui mettent en ligne les fichiers les plus populaires – soumis quasiment tous aux droits d’auteur. « Hotfile engrange des profits en ne payant rien aux studios pour le contenu volé ».
Les majors poursuivent le site et son propriétaire, Anton Titov, devant une cour de justice de Floride, pour non-respect du Copyright Act de 1976. Pour sa part, Hotfile.com se range sous la bannière du DMCA (Digital Millennium Copyright Act), qui l’exonère de sa responsabilité d’hébergeur dès lors que les ayants droit peuvent demander le retrait de contenus protégés par le droit d’auteur.
En octobre dernier, la MPAA avait listé ce qui fait office pour elle d’« Axe du mal » du piratage, en évoquant notamment les cyberlockers comme Rapidshare et Megaupload, mais aussi Webhards et Ba-k.com.
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